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3 enfants et soutien de famille: Latifa la combattante

Antéditeste Niragira
31 juillet 2017

Les femmes burundaises sont souvent celles qui ramènent l'argent à la maison et ceci en effectuant des petits boulots souvent pénibles, comme Latifa Uwimana, vendeuse de légumes à Bujumbura et mère de trois enfants.

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Burundi | Markt von Bujumbura
Image : DW/A. Niragira

Latifa se bat pour la survie de ses enfants au quotidien. Agée de trente ans, elle vit depuis huit ans de la vente de légumes. Devant son stand d’étalage au centre de Bujumbura, elle attend les clients. Entre temps, elle fait cuire sur place le dîner de ses trois enfants.  

"Je vends ces produits pour trouver de quoi nourrir mes enfants. Il s'agit de carottes, de poivrons, de petit-pois, d'épinard et d'oignons. Ce que je prépare à manger c'est pour mes enfants. J'exerce ce commerce du lundi au dimanche. Je suis là depuis huit ans", raconte-t-elle. 

 

"Nous survivons seulement"
 
Avec son maigre capital, Latifa parvient contre vents et maréés à satisfaire les besoins essentiels de la famille. Elle doit trouver de quoi nourrir ses enfants matin, midi et soir. Cela ne lui laisse pas de temps pour d'autres projets.

"Tu vois, ça m'aide car mes enfants ont à manger, ils se lavent et ont des habits propres. Tout ça me permet de faire vivre ma famille et d'acheter des habits pour mes enfants. Mais nous ne pouvons pas avoir d'autres projets, nous survivons seulement", témoigne-t-elle. 

Les conditions de travail restent précaires et la place ne lui convient pas non plus. Elle doit rester vigilante pour éviter les tracasseries policières quasi quotidiennes et le risque d'être arrêtée et mise en prison. 

Latifa comme ses amies souhaiterait avoir une aide financière financier afin de pouvoir développer son commerce.

"Ça avance un peu car je suis là tous les jours et je gagne au moins 2.000 francs pour la ration des enfants. Mais c'est difficile, on travaille dans la rue et on n'a pas de stands permanents. Si je pouvais avoir un soutien pour accroître mon capital, alors je pourrais m'installer dans un marché et quitter la rue car ici on a des ennuis avec la police" explique-t-elle. 

L'absence de stand la force à des déplacements incessants à la recherche de la clientèle et avec son petit capital, elle doit en plus faire face au paiement des taxes municipales et aux amendes de la police.