Aider les Kurdes d'Irak
8 août 2014« Il faut aider les Kurdes ! », titre Die Welt. Il faut que l'Ouest soutienne les Kurdes du nord de l'Irak dans leur lutte contre les combattants de l'État islamique, estime le journal. Chaque jour, des personnes meurent à cause de leur appartenance religieuse dans le pays. Les chrétiens mais aussi les Yézides, une minorité kurde, vieille de 4000 ans, sont visés. L'Onu parle d'une immense tragédie, mais les mots ne suffisent plus, écrit Die Welt. Si l'Irak implose, une situation similaire à ce qui s'est passé en Afghanistan avec les Talibans, risque d'arriver.
Pendant trop longtemps, les dirigeants politiques locaux et internationaux, mais aussi religieux, ont regardé, bras croisés, l'islamisme monter dans la région, dénonce la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il ne suffit pas d'accueillir des chrétiens en exil. On ne peut pas négocier avec les terroristes. L'armée irakienne ou les Kurdes seuls ne peuvent pas arrêter l'Etat islamique. Et même si son chef, Abou Bakr Al-Baghdadi est tué, sa propagande lui survivra. Il a même des admirateurs à Herford, dans le nord-ouest de l'Allemagne. Ces derniers ont manifesté contre des Yézides, dont la communauté est massacrée en Irak.
La brutale attaque de l'Etat islamique contre les chrétiens et les Yézides n'est pas une attaque envers ceux que les islamistes sunnites appellent les « infidèles ». Cela fait partie de leur stratégie militaro-politique, assure die tageszeitung. La destruction des églises, des croix et des textes religieux est malheureusement un avant-goût de ce qui attend les musulmans chiites. Pour le journal, les rebelles de l'Etat Islamique ne sont pas seulement un cauchemar pour l'Irak, ils le sont aussi pour la communauté internationale. Die tageszeitung salue par ailleurs la décision de la France d'accueilir des chrétiens qui ont fui le pays. Les premières familles sont arrivées. C'est déjà ça, souligne le quotidien, et c'est toujours mieux que ce qu'a prévu le gouvernement allemand : rien du tout.