Amílcar Cabral et la libération collective
19 janvier 2018Né en 1924 à Bafatá, en Guinée-Bissau, de parents capverdiens, Amílcar Cabral a grandi à Sao Vicente, au Cap-Vert, et a étudié l'agronomie à Lisbonne. Il retournera plus tard en Guinée Bissau. Il est assassiné le 20 janvier 1973 à Conakry, en Guinée. Son combat pour l'indépendance vis-à-vis des autorités portugaises reste célèbre.
Pourquoi Amílcar Cabral était-il réputé ?
Co-fondateur du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) en 1956, il devient le secrétaire général, unissant les deux pays dans leur lutte contre la domination coloniale portugaise. Le PAIGC a conduit la Guinée Bissau à son indépendance en 1973. Cabral était donc un panafricaniste, mais aussi un agronome et un poète. Il n'acceptait pas d'importer des modèles étrangers de lutte qui ne s'appliquaient pas, selon-lui, au modèle spécifique de la Guinée Bissau.
Qui a inspiré Amílcar Cabral et qui a-t-il inspiré ?
Amílcar Cabral a inspiré d'autres mouvements de libération dans les pays lusophones d'Afrique mais aussi dans le monde. À Lisbonne, il a aidé à fonder le Centro de Estudos Africanos, une association d'étudiants lusophones africains et a été en contact avec des personnalités indépendantes de l'Afrique lusophone comme Agostinho Neto, Mário Pinto de Andrade, Marcelino dos Santos
Des citations célèbres d'Amílcar Cabral
"Les Africains savent que le serpent peut changer sa peau mais que c'est toujours un serpent."
"Nous n'avons jamais confondu le "colonialisme portugais" avec le "peuple portugais ". Notre lutte est contre le colonialisme portugais."
"Si quelqu'un veut me faire du mal, il sera parmi nous. Personne ne peut nuire au PAIGC, à part nous-mêmes."
Qui a tué Amílcar Cabral ?
Amílcar Cabral a été tué à Conakry par un membre de son propre parti qui aurait pu être aux ordres du Portugal. Mais cette connexion a provoqué de nombreuses spéculations quant à savoir qui était le véritable responsable de la mort de Cabral. On dit que l'on sait qui a tué Amílcar Cabral, mais pas qui a ordonné sa mort.
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Carla Fernandes et Gwendolin Hilse ont contribué à ce récit qui fait partie de la série "Racines d'Afrique". Une série lancée début 2018 par la Deutsche Welle, en coopération avec la fondation Gerda Henkel.