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Armée russe ou groupe Wagner, qui est au Mali ?

10 janvier 2022

Selon plusieurs sources, de centaines de militaires ou instructeurs russes ont été déployés notamment sur la base de Tombouctou dans le nord du pays.

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Des casques bleus de la Minusma en patrouille à Tombouctou
Des casques bleus de la Minusma en patrouille à TombouctouImage : MICHELE CATTANI/AFP/Getty Images

Selon nos confrères du quotidien français le Monde, il n’y a désormais aucun doute : les mercenaires russes affiliés à la société privée Wagner sont en cours de déploiement dans le centre du Mali.

En novembre dernier, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait confirmé la présence d’instructeurs russes dans le cadre des accords de coopération militaires qui lient Bamako et Moscou.

(Re)lire aussi → Wagner au Mali, silence de Bamako

Wassim Nasr, journaliste, analyste et spécialiste des mouvements djihadistes estime qu'"il n'est pas clair si ce sont des mercenaires, donc d'une compagnie privée Wagner, ou si ce sont des instructeurs russes en bonne et due forme, donc de l'armée Russe, dans le cadre des accords bilatéraux entre Bamako et Moscou. Ce qu'on peut confirmer, c'est que les Russes sont présents dans le centre, qu’ils se sont déployés à Tombouctou et qu'ils ont eu leurs premiers blessés. Les informations qu'on a confirment que les Russes sont présents à l'aéroport de Tombouctou."

"Les Russes sont présents dans le centre" (Wassim Nasr)

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Quelle cohabitation avec les partenaires étrangers ?

Si la présence de soldats russes ne fait donc plus de doutes, ceux-ci vont-ils cohabiter avec les soldats de la Minusma, comme ce fut le cas en République centrafricaine ?

Nicolas Normand, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques, ancien ambassadeur au Mali, pense que "Si ces mercenaires opèrent dans des zones dans lesquelles ni la Minusma, ni Barkane, ni le G5 Sahel, ni Takuba n’opèrent, à la limite ça ne posera pas de problèmes particuliers. Mais s’il y avait cohabitation sur les mêmes terrains, oui, il y aurait un problème. Je crois que la France a dit clairement qu’elle ne voulait pas de cohabitation. Elle ne veut pas partager la lutte anti-djihadiste avec des mercenaires qui échappent à toutes les lois de la guerre et au droit international".

Selon Wassim Nasr, des combats auraient opposé le lundi (3.01)  l’armée malienne aidée par leurs alliés russes près de Bandiagara. Au moins un militaire russe aurait été blessé dans ces combats.