Au moins 84 morts dans un attentat à Nice
15 juillet 2016De nombreuses familles et des touristes profitaient des dernières heures de la soirée du 14 Juillet, fête nationale en France, quand le chauffeur d'un camion a lancé son véhicule sur la célèbre promenade des Anglais. L'Allemande Janine Konopka se promenait avec sa mère. Elle a échappé de peu au camion: "J'ai seulement pensé, mais d'où viennent ces cris? C'est allé très vite, l'affaire de quelques secondes. J'ai eu de la chance, j'ai réagi rapidement. D'un coup on a vu des gens qui couraient vers nous et le camion. J’ai poussé ma mère par terre, je me suis jetée au sol. Le camion m’a seulement effleuré, j’ai perdu une chaussure. Mais les gens qui se trouvaient derrière moi sont soit gravement blessés, soit morts. C’était horrible, vraiment horrible."
Identification du suspect en cours
Pour l'instant, l'identification du conducteur du camion est encore en cours. Des papiers d'identité retrouvés dans le véhicule sont ceux d'un Franco-tunisien de 31 ans, connus des services de police pour des faits de délinquance. Il n'était pas connu par les services de renseignement. La police recherche d'éventuels complices.
"Nous rattachons au terrorisme l’image de combattants cinglés de ceintures explosives, surtout depuis les attentats que nous avons connus à Paris, en novembre dernier, et à Bruxelles en mars", explique Michael Götschenberg, journaliste et expert en terrorisme. "Mais il y a plus d’un an, le groupe État islamique a appelé tous ceux qui ne peuvent pas participer au djihad en Syrie ou en Irak, à le faire dans leur pays, avec les moyens qui sont à leur disposition. L’objectif est de faire le plus de morts possibles. L’exemple de la voiture bélier a été donné par le porte-parole du groupe terroriste en personne. Un tel attentat peut donc très bien être rattaché à ce groupe."
La solidarité de l'Allemagne