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Au Togo: faut-il une nouvelle Constitution?

4 avril 2024

L'adoption de la nouvelle Constitution le 25 mars par l'Assemblée nationale est contestée par l'opposition. Face au tollé, le président Faure Gnassingbé a demandé une relecture du texte. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres cette semaine. L'émission a été enregistrée juste avant l'annonce du report des élections par les autorités du Togo, le mercredi 03 avril 2024.

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Le chef de l'Etat Togolais a annoncé via un communiqué signé le mercredi 04 avril le report des élections législatives et régionales prévues le 20 avril.

"Le gouvernement procèdera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales", dit en substance le communiqué de la présidence qui a été egalement lu sur la télévision d'Etat. Cependant, aucune noiuvelle date n'a été fixé.

Colère de l'opposition

Le 25 mars, les députés togolais avaient adopté une nouvelle Constitution visant à faire passer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.

En vertu de la nouvelle Constitution, il revient au parlement togolais d'élire le président de la République (qui est privé de toute prérogative), "sans débat" et "pour un mandat unique de six ans"

Le président Faure Gnassingbé accomplissant son devoir civique le 25 avril 2024
Le président Faure Gnassingbé accomplissant son devoir civique le 25 avril 2024Image : I. Sanogo/AFP/Getty Images

Aux termes du nouveau texte, le pouvoir résidera entre les mains d'un "président du conseil des ministres", sorte de Premier ministre "désigné" par les députés, en charge des fonctions régaliennes. Son mandat doit être de six ans, sans qu'il soit précisé s'il sera renouvelable ou non.

 La réforme a été vivement contestée par l'opposition et par la société civile. Elles y voient une manoeuvre du président Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. Face au tollé suscité par l'opposition, le président Faure Gnassingbé à demander la relecture du texte.

Faut-il une nouvelle Constitution au Togo? Est-il nécessaire de substituer le régime présidentiel par régime parlementaire?

Eric Topona a posé cette question à ses invités sous l'Arbre à palabres:

  • Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, cadre d'UNIR (Union pour la république), le parti de la majorité au pouvoir.
  • Jean-Pierre Fabre, le président de l'Alliance nationale pour le changement
    Jean-Pierre Fabre, le président de l'Alliance nationale pour le changement lors de la présidentielle de février 2020Image : Reuters/L. Gnago
  • Paul Amegakpo, président de l'Institut Tamberma pour la Gouvernance (ITG).
  • Prudent Victor Topanou, professeur de sciences politiques à l'Université d'Abomey-Calavi, ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Bénin. Député à l'Assemblée nationale et président de la Commission de l'Education, de la Culture, de l'Emploi et des Affaires Sociales.
  • Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais et coordinateur de la Coalition "Touche pas à ma constitution, une coalition opposée au changement de constitution votée le 25 mars par l’Assemblée nationale. 

Pour écouter l'intégralité du débat, cliquez sur la photo (ci-dessus).

L'Arbre à palabres  est aussi diffusé le vendredi à 17h30 et le samedi à 7h TU sur la plupart des radios partenaires de la DW.

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A propos de cette émission

Simbabwe Baobab Affenbrotbaum bei Lake Kariba
Image : picture-alliance/robertharding/P. GroenendijkImage : picture-alliance/robertharding/P. Groenendijk

L’Arbre à palabres

Acteurs politiques, représentants de la société civile, experts internationaux confrontent leurs vues sur la gestion des conflits, la mondialisation ou encore les effets du réchauffement de la planète.