"Avant nous, le déluge"
16 mars 2018"Un Etat de non droit en plein coeur de l'Afrique", c'est le titre d'un article de la tagesezeitung, la taz, sur la RDC. Dominic Johnson y donne sept raisons de ne pas ignorer ce qui se passe dans ce pays. Sept raisons qui sont destinées à un public allemand, qui, dans sa majorité, ne connaît pas la crise que traverse actuellement la RDC. Il rappelle notamment que ce pays est le principal fournisseur des matières premières essentielles pour la transition énergétique. Le spécialiste des Grands Lacs précise par ailleurs que la communauté internationale ne s'est engagée nulle part ailleurs de manière aussi intensive que dans la construction de l'Etat congolais, et ce depuis toujours. L'histoire du Congo, écrit la taz, est celle des ingérences extérieures. Et puis il y a tous ces hommes et femmes courageux qui veulent faire changer les choses. On n'a pas le droit de les abandonner, rappelle le journaliste.
Saleh Kebzabo attend beaucoup de l'Allemagne
La taz publie par ailleurs une interview de Saleh Kebzabo. L'opposant tchadien explique les causes de la crise qui traverse son pays. Pour lui, c'est la conséquence directe de la mauvaise gouvernance d'Idriss Deby. Saleh Kebzabo explique qu'il attend beaucoup de l'Allemagne, qui, précise-t-il, avait des liens avec le Tchad bien avant la France. "L'Allemagne est la plus grande force de l'Europe. Je ne comprends pas pourquoi elle laisse la place à la France", regrette-t-il. Concernant les nombreuses arrestations d'opposants, de journalistes et de représentants de la société civile, "nous sommes sur la voie de la dictature", dit-il, "à moins que nous ne l'ayons déjà atteinte".
Les habitants de l'île de Diogué, victimes du changement climatique
"Avant nous le déluge", c'est le titre d'un reportage de l'hebdomadaire die Zeit qui emmène les lecteurs sur l'île de Diogué au large de la Casamance. La mer prend tout ce qu'elle veut. Le port, les maisons, les arbres. Les habitants de Diogué ont bien tenté de freiner cette avancée, avec des sacs de sable. Mais la mer n'en a fait qu'une bouchée. Il y a un an, des représentants du gouvernement sont venus ici, mais ils n'ont plus jamais donné de nouvelles depuis. Les habitants le savent, écrit la journaliste de die Zeit, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Or si ces habitants sont victimes du changement climatique - en particulier les plus pauvres- leurs émissions de dioxide de carbone sont très faibles, beaucoup plus faibles que celles des Européens et des Américains, rappelle die Zeit.