La traite transatlantique a duré plus de 400 ans. L’Onu a introduit en 2008 une Journée internationale de célébration de l'abolition de la traite transatlantique des esclaves. Et le 25 mars de chaque année a été choisi pour réfléchir aux conséquences sur le long terme de cet esclavage. Voici ce qu'on peut lire sur le site des Nations unies :
"La traite transatlantique des esclaves est, dans l’histoire, le plus vaste mouvement forcé de personnes innocentes qui s'est étalé sur plus de 400 ans. D’après les estimations de l’UNESO, cette traite a déraciné 15 à 20 millions d’Africains qui ont été séquestrés et trainés de force dans les Amériques et les Caraïbes. Ces personnes ont enduré une misère indescriptible de même que leur descendants et ce pendant des centaines d’années.
L'une des conséquences directes de la traite négrière transatlantique a été le grand déplacement d'Africains vers les Amériques - avec 96 pour cent des captifs venant des côtes africaines et arrivant, entassés à bord des navires négriers, dans les ports d'Amérique du Sud et des îles des Caraïbes.
De 1501 à 1830, il y a quatre fois plus d'Africains à avoir traversé l'Atlantique que d'Européens, ce qui rend la démographie de l'Amérique à cette époque plus une extension de la diaspora africaine qu'une diaspora européenne. L'héritage de cette migration est encore évident aujourd'hui, avec de nombreuses populations d'ascendance africaine dans les Amériques."
Les Européens ont déporté jusqu’à 20 millions de personnes originaires d’Afrique, contre leur gré, vers le continent américain, pour les y faire travailler comme esclaves.
Aujourd’hui, les descendants de ces esclaves sont appelés "Afrodescendants". La mémoire de leurs ancêtres a longtemps été marginalisée. Et leurs relations avec le continent africain et leurs cultures d’origine, qu’ils ne connaissent pas toujours, sont complexes.
Cette semaine, nous revenons sur l’initiative du Bénin qui veut faciliter le rétablissement de ces liens avec les Afrodescendants en leur permettant d’obtenir la nationalité béninoise. Sous certaines conditions.
Droits et Libertés est une émission préparée, produite et présentée par Sandrine Blanchard
Avec un merci cette semaine à Vincent Agué, du Civic Academy for Africa's Future (CiAAF), un groupe de réflexion installé à Cotonou.