Une visite en Allemagne pour clarifier la situation en RCA
22 octobre 2021"Il y a beaucoup de désinformations sur la République centrafricaine et il était important que la République centrafricaine puisse parler par sa propre voix." Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères de la Centrafrique, résume ainsi l’objet de son séjour à Berlin.
Les parties centrafricaine et allemande ont ainsi évoqué la situation de la République centrafricaine plongée dans une guerre civile et le rôle des Européens dans la résolution de la crise et surtout la possibilité de coopération entre Berlin et Bangui, notamment sur le climat.
"Il y a des ressources énormes là-bas", a déclaré Christoph Hoffmann, président du groupe parlementaire du parti libéral (FDP) au Bundestag (la Chambre basse du parlement allemand), chargé de l’Afrique centrale. "Les ressources minières et aussi une riche biodiversité. Il y a des forêts tropicales, c'est très important pour notre climat. On a parlé aussi d'une idée de reboisement qu'on peut mettre en place là-bas".
La question de la sécurité
Actualité oblige, la question de la présence des mercenaires russes de la société militaire privée Wagner s’est également invitée dans les débats. Et Sylvie Baïpo-Temon a fait cette mise au point : "Les autorités centrafricaines n'ont jamais fait appel, ni signé de contrat avec une société privée du nom de Wagner. Il était important pour moi aussi de venir pour rappeler que la première démarche de la République centrafricaine était de s'adresser à l'Union européenne, appelée à l'aide. Cela n'a pas été fructueux. Et en tant qu'Etat souverain, nous avons signé un certain nombre d'accords de coopération sécuritaire avec le Rwanda, la fédération de Russie, le Portugal."
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Réponse de Christoph Hoffmann : les parlementaires Allemands, quels qu'ils soient, sont contre la présence de mercenaires russes de Wagner en Afrique et particulièrement en RCA. Cependant, il comprend la volonté des autorités centrafricaines à mettre tout en œuvre pour résorber le problème d’insécurité qui sévit dans le pays.
Selon Christoph Hoffmann, "c'est bien clair qu'il n'y a pas de développement s'il n'y a pas de sécurité. C'est pourquoi, on doit réfléchir aussi, à comment on peut soutenir ce pays, avec quels moyens, pour améliorer la situation sécuritaire sur place."
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La partie allemande s’est par ailleurs réjouie du cessez-le-feu décrété par le président Faustin-Archange Touadéra et de la convocation par celui-ci du dialogue républicain pour espérer faire taire les armes et faire régner la paix sociale. Mais Sylvie Baïpo-Temon prévient : seront exclus de ces assises, les mercenaires étrangers à la tête des différents groupes armés qui tuent, terrorisent les paisibles Centrafricains de l’arrière-pays.