Rapport du GIEC : le réchauffement climatique s'emballe
9 août 2021La planète brûle et on ne peut plus regarder ailleurs. Le GIEC, qui réunit plus de 200 experts du climat pour le compte de l'Onu, a publié ce lundi un nouveau rapport terrifiant, qui enterre quasiment l'accord de Paris à moins de trois mois de la COP26 sur le Climat à Glasgow.
Inondations meurtrières en Allemagne, en Belgique et en Russie. Pluies torrentielles en Inde et en Chine où il est tombé en trois jours l'équivalent d'une année de précipitations. Vagues de chaleur et incendies aux Etats-Unis, en Grèce, en Turquie, au Canada ou encore au Maroc, où le mercure a frôlé les 50 degrés. Sans oublier les sécheresses et une première famine causée officiellement par le réchauffement climatique à Madagascar.
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Les effets du changement climatique ne sont plus devant nous, les événements extrêmes sont là et ils vont augmenter de manière "sans précédent", martèlent les responsables du GIEC. A l'image d'Inger Andersen, patronne de l'Onu-Environnement, qui rappelle que les experts sonnent l'alarme depuis des décennies."Le monde a écouté, mais n'a pas entendu, a-t-elle affirmé. Le monde a écouté, mais n'a pas agi assez vigoureusement. Résultat : le problème que représente le changement climatique est là, maintenant. Personne n'est en sécurité. Et c'est de pire en pire et de plus en plus rapide."
"Alerte rouge pour l'humanité"
Dans tous les scénarios élaborés par le GIEC, du plus pessimiste au plus optimiste, le seuil d'un réchauffement de 1,5 degrés sera atteint "au début des années 2030", soit dix ans plus tôt que la précédente estimation.
La faute à l'activité humaine. Voilà une nouveauté de ce rapport qui estime que les humains ne sont plus "probablement" mais "indiscutablement" responsables des dérèglements.
Les doutes ne sont plus permis et le climato-scepticisme doit faire partie du passé, a réagi la ministre allemande de l'Environnement, Svenja Schulze. "A tous ceux qui hésitent encore dans la protection du climat, ce rapport envoie un message clair : la planète est en danger de mort et avec elle ses habitants", a déclaré la ministre.
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Et le GIEC est clair : certains dommages et effets sont d’ores et déjà irréversibles. C'est le cas de la montée du niveau des mers qui va se poursuivre. En somme, il s'agit désormais de contenir le mal qui a déjà été fait.
Pour le patron de l'Onu, Antonio Guterres, ce rapport "doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles. C'est une alerte rouge pour l'humanité."