C'était dimanche 29 septembre 2019, l'ex-maire de Dakar Khalifa Sall sort de prison au bout de 936 jours passés derrière les barreaux. Le président du Sénégal Macky Sall venait de décréter une remise totale des peines principales retenues contre l'opposant et ses co-accusés.
Quelques jours auparavant, le 27 septembre, lors de l'inauguration de la nouvelle grande mosquée de Dakar construite par la confrérie soufie des mourides, le président sénégalais était apparu main dans la main avec son prédécesseur Abdoulaye Wade avec qui il s'est pourtant brouillé depuis sept ans. Une autre surprise qui laissait déjà espérer un changement dans la situation de Karim, Wade fils.
Soudaine décrispation du paysage politique qui confirme par ailleurs qu'au Sénégal, pouvoir et religion sont fortement en contact, même si en Afrique le Sénégal ne fait pas exception dans ce domaine. C'est en tout cas la problématique au centre de la discussion cette semaine. Quel avenir pour cette relation entre pouvoir et religion ?
Fréjus Quenum reçoit cette semaine :
- Fatou Sow Sarr, socio-anthropologue et féministe sénégalaise, directrice de l'Institut genre et famille
- Abdoul Aziz Kebe, Docteur en droit spécialiste des civilisations islamiques, ancien Conseiller principal à la primature sénégalaise sur les questions religieuses et actuel délégué général du pélerinage à la Mecque
- et Abdoulaye Sounaye, expert au centre Leibniz de l'Orient moderne basé à Berlin, enseignant-chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey et spécialiste des dynamiques religieuses en Afrique de l'Ouest