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Migrants : la coopération avec la Libye fait polémique

Rémy Mallet
15 août 2017

Les arrivées de bateaux de migrants sur les côtes européennes sont en baisse. Cette situation serait liée en partie à la politique de fermeté de l'Europe et de la Libye à l'encontre des ONG secouristes de migrants.

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Italien Flüchtlinge werden von Hilfsorganisation Sea-Eye gerettet
Image : picture alliance/dpa/NurPhoto/C. Marquardt

"C'est une triste nouvelle de voir que des secouristes bénévoles qui viennent en aide aux migrants soient menacés par la force des armes", déplore d'emblée la Rhein-Zeitung, qui estime que le "sauvetage en mer n'est pas un luxe, mais un droit maritime". 

La marine libyenne a en effet déjà lancé des tirs de sommation face à un navire humanitaire. Elle a aussi mis en place une zone de recherche et de sauvetage dont l'accès est interdit aux navires étrangers afin d'en éloigner les ONG. Tripoli les accuse de collusion avec les réseaux de passeurs.

"Il est tout à fait normal que les autorités libyennes soient responsables de leur zone maritime", juge pour sa part die Tageszeitung. Par contre, poursuit le journal de Berlin, les garde-côtes libyens n'ont pas le droit de menacer violemment les sauveteurs. Contre cette "stratégie brutale" de Tripoli, il revient à l'Europe  de faire respecter le droit maritime, souhaite le journal de la capitale allemande. 

Ces opérations de traque des migrants se sont faites sous l'impulsion de l'Italie. Principale porte d’entrée des migrants vers l’Union européenne et se sentant seule face à l'afflux des migrants en provenance d'Afrique, l'Italie a décidé depuis le 2 août d'apporter son soutien technique à la Libye et de former ses garde-côtes.  

"Le travail de ces derniers n'est pas celui qu'on croit communément quand on parle de garde-côtes", écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui ajoute que l'Europe, Frontex  et l'Italie se retrouvent tant bien que mal obliger de collaborer avec eux. 

Et le journal de Francfort de relever le dilemme auquel l'Europe fait face dans sa coopération avec la Libye sur la crise des migrants: "Leur politique ne va fonctionner que lorsque ce qui est encore tenu pour impossible deviendra possible, à savoir d'une part l'application du mécanisme européen de répartition des migrants et d'autre part s'assurer que les conditions dans les centres de détention libyens sont décents." 

 Charlottesville : Donald Trump ne convainc toujours pas 

Le président américain a finalement dénoncé, lundi, les violences racistes menées par des "suprémacistes blancs" à Charlottesville en Virgine. Donald Trump a dû subir une pression considérable pour s'être résigné à nommer les manifestants de "racistes", note le Handelsblatt. 

USA PK von Donald Trump zur rechten Gewalt in Charlottesville
Image : Getty Images/C. Kleponis

A en croire, la SüddeutscheZeitung, il s'est agi d'une déclaration forcée. "Il avait l'air démotivé et sobre pendant son discours de cinq minutes. Il se tenait comme quelqu'un qui avait l'air de confesser ses péchés. Mais au plus profond de son cœur, il ne croyait pas qu'il avait quelque chose à se reprocher", observe le journal de Munich. Et de conclure : "C'était une victoire pour la raison politique et une défaite pour Trump".