Des combattants du M23 partent au Rwanda
18 mars 2013Recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, Bosco Ntaganda se cachait jusqu’à présent dans l'est de la République démocratique du Congo. Mais selon Kinshasa, il serait passé samedi au Rwanda.
Si pour le moment Kigali a confirmé la présence sur son territoire de combattants du M23 qui ont été désarmés, aucune précision n’a toutefois été donnée pour le moment sur la présence ou non de Bosco Ntaganda.
Le Rwanda, terre de repli
Une certitude néanmoins : parmi les 600 combattants du M23 désormais réfugiés au Rwanda, se trouve Jean-Marie Runiga, le président politique déchu du M23.
À en croire certains chefs militaires du mouvement, ce repli sur le Rwanda est stratégique et vise, entre autres choses, à permettre aux bléssés de se faire soigner et à mettre un terme au conflit au sein du M23. La réaction de Thomas D’Aquin Mwiti, président de la société civile du Nord-Kivu :
« Ils ne rentrent pas au Rwanda par hasard, c’est là d’où ils sont venus et quand ils sont chassés il faut qu’ils retournent là-bas. »
Kigali prêt à livrer les fugitifs ?
Quelle sera l’attitude de Kigali envers ces combattants du M23 ? Le gouvernement congolais a déjà demandé aux autorités rwandaises de ne pas les protéger, surtout pas Bosco Ntaganda.
« Le Rwanda devrait en principe extrader tout ce monde », affirme Thomas D’Aquin Mwiti.
Concernant le cas de Bosco Ntaganda, il faut toutefois noter que le Rwanda n’étant pas signataire du traité de Rome, le texte fondateur de la CPI, il n'a aucune obligation de le transférer à la Cour.