Des véhicules électriques présentés au Rwanda
29 octobre 2019Pas de vrombissement de moteur ni de dégagement de gaz à effets de serre, au démarrage de la voiture électrique présentée à Kigali par Edouard Ngirente, le Premier ministre du Rwanda.
"Les engins électriques représentent une grande opportunité dans le remplacement de l’importation coûteuse de carburant, par l’électricité du pays. Il faut rappeler qu’en 2018, le carburant occupait à lui seul 12% des importations du pays", explique le Premier ministre rwandais.
Importés d’Allemagne, les quatre premiers véhicules présentés au centre des congrès de Kigali seront utilisés par la suite comme taxis.
Cette voiture peut parcourir 230 kilomètres après 45 minutes de chargement et elle est considérée par Thomas Schäfer, le PDG de Volkswagen en Afrique du Sud, comme un transit progressif au Rwanda de l’usage des hydrocarbures vers l’électricité.
"Les ambitions de votre président quant à la protection de l’environnement sont claires. Car on connait bien sa position et c’est de cela dont vous avez besoin pour y arriver", indique Thomas Schäfer.
Scepticisme au sein de la population
Mais dans les rues de Kigali, le fonctionnement de la voiture électrique laisse sceptique certains usagers des transports privés, notamment Claude, conducteur de taxi, et Didier, habitant de la capitale rwandaise.
"Cela prend beaucoup de temps de chargement, alors que les voitures qui marchent à l'essence peuvent être remplies en moins d’une minute", lance Claude.
"Tout changement peut être gênant mais on pourra y adapter, si les coûts de transports sont moins chers par rapport à nos taxis", estime Didier pour sa part.
Une vingtaine d’autres véhicules électriques devraient encore être importés d’Allemagne afin de servir également de taxi. Aucune unité de fabrication de véhicules électriques n’est cependant prévue dans le pays.
L’unité d’assemblage installée par Volkswagen dans le pays continue néanmoins de produire des véhicules classiques à essence qui coûtent entre 20.000 et 48.000 euros. Soit encore très loin du pouvoir d’achat de la classe moyenne rwandaise.