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La participation un des enjeux des élections au Togo

30 avril 2024

Alors que les résultats officiels des élections législatives et régionales de lundi sont attendus, la faible affluence à Lomé suscite des questions.

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Une électrice dans un bureau de vote à Lomé le 29 avril 2024
L'affluence aurait été faible dans la capitale LoméImage : Emile Kouton/AFP

Les premiers résultats officiels des élections législatives et régionales du lundi 29 avril sont attendus ce mardi ou mercredi.

Un peu plus de quatre millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir leurs 113 députés et 179 conseillers régionaux.

Ces élections interviennent dans un climat de tension politique après l'adoption par le Parlement d’une nouvelle Constitution qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.

Le double scrutin s’est dans l’ensemble bien déroulé, selon les observateurs.

"Scrutin libre et transparent"

Une mission électorale de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), chargée d'observer les élections, a jugé le scrutin "libre, équitable et transparent", lors d'une conférence de presse à Lomé mardi.

Les observateurs de la CEN-SAD ont évoqué "la transparence et la régularité du double scrutin du 29 avril", en estimant qu'il devait "être considéré comme libre, équitable et transparent" lors de ce point-presse.

Mais la participation aurait été faible, notamment dans la capitale Lomé. Cliquez sur l'image pour écouter l'analyse de Dany Ayida, expert en gouvernance. 

"Plusieurs Togolais ne croient plus que leurs voix comptent", Dany Ayida (Analyste)

La nouvelle Constitution 

L'enjeu de ces législatives est particulièrement important puisque le chef du parti majoritaire à l'Assemblée nationale sera automatiquement nommé président du Conseil, une sorte de super-Premier ministre qui concentrera tous les pouvoirs. 

Le rôle de Président de la République devient un simple titre honorifique. 

L'opposition togolaise, qui dénonce le nouveau texte, y voit une manière pour l'actuel chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, président depuis 2005 à la suite de son père resté près de 38 ans à la tête de l'Etat, de rester au pouvoir, sans avoir à se soumettre à la limitation du nombre de mandats présidentiels. 
 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle