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Emission spéciale : religion et politique

22 avril 2019

Dans certains Etats, il existe une réelle séparation entre la religion et le pouvoir alors que dans d'autres la relation reste encore complexe.

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Namibia Kirche
Image : Imago/Imagebroker

Emission speciale religion et politique

A l'occasion de la fête de Pâque, la Deutsche Welle vous propose une émission spéciale sur les relations sinueuses entre la religionet la politique.

Lamu, große Moschee auf der Lamu Insel, Kenia
Image : picture-alliance/P. Groenendijk

Dans certains cas, la religion est instrumentalisée par les politiques. Souvent, cela débouche malheureusement sur des conflits intercommunautaires ou inter confessionnels qui se soldent par de nombreuses pertes humaines et des déplacements des populations à l'intérieur et à l'extérieur des frontières. Cela fut le cas par exemple en Centrafrique en 2013. Dans les rues de la capitale Bangui, les milices Seleka a majorité musulmanes et les anti balaka chrétiens et animistes s'affrontent et se font la guerre pendant des mois. Six ans plus tard, un énième accord de paix est signé début février entre le gouvernement et les anciens chefs rebelles qui font dorénavant partie d'un gouvernement dit inclusif. 

Cette émission nous emmène aussi au Tchad voisin. Depuis bientôt un an, le gouvernement tchadien a instauré un serment confessionnel qui oblige les hauts cadres de la fonction publique de jurer avant de prendre leur fonction. Si la mesure ne pose pas problème aux fidèles musulmans, les chrétiens le trouvent contraire à leur foi. 

Nous partons aussi au Mali, où des leaders religieux musulmans investissent la scène politique. On assiste à l'émergence d'un islam politique qui tente d'influer sur plusieurs aspects de la vie publique. Conséquence de l'ouverture politique ou fait d'un islam importé différent de celui pratiqué depuis des siècles ? La situation inquiète de nombreux maliens qui appelle l'Etat à définir clairement les rôles et à fixer des limites.

 Il arrive que des textes religieux soient détournés de leur sens premier et utilisés uniquement pour satisfaire certains.  Le 20 mars dernier au Niger, la Haute Cour a interdit la pratique de la 5ème épouse, celle que l'on appelle communément Wahaya. Hadizatou Mani par exemple est une femme qui a été forcé à être Wahaya. Elle a pu s'échapper de la maison de son "époux" après 10 ans de vie commune. Elle n'est pas la seule étant donné que la pratique est très répandue. Cette coutume de "Wahaya" ou "sadaka" est une pratique traditionnelle qui permet d'acquérir une femme qui sera à la fois esclave sexuelle ou concubine.

 

Cliquez sur l'image principale de l'article pour écouter l'intégralité de l'émission.

Et ici, l'autre émission spéciale que nous avions consacrée à la religion.

 

DW-Redaktion Afrika-Französisch
Wendy Bashi Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle@WenBash