Guinée-Bissau : deux candidats en lice pour la présidentielle
16 mai 2014Le scrutin avait été organisé en même temps que les législatives le 13 avril. Et l'ancien mouvement de libération de la Guinée-Bissau PAIGC avec ses 55 sièges sur 102 a obtenu la majorité au Parlement.
José Mário Vaz, candidat du PAIGC
Dans la bataille pour la présidence à présent, il y a José Mário Vaz, le candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert PAIGC, le principal parti du pays. Arrivé en tête avec près de 41 % des voix au premier tour de la présidentielle, José Mário Vaz surnommé Jomav entend stimuler l'économie. Une économie en récession en raison de l'instabilité politique. Il fait de sa relance sa priorité. José Mario Vaz était le ministre des Finances du régime PAIGC du Premier ministre Carlos Gomes Junior renversé par un coup d'Etat militaire le 12 avril 2012.
Nuno Gomes Nabiam, candidat de l'armée
Face à José Mário Vaz , Nuno Gomes Nabiam un ingénieur de l'aviation civile. Candidat indépendant proche de l'ex-président Kumba Yala décédé le 4 avril. Nuno Gomes Nabiam, a obtenu 24,79% des voix au premier tour, et a reçu le soutien de 13 des 15 partis qui avaient présenté des candidats aux législatives du 13 avril.
Le processus électoral en cours actuellement doit rétablir la légalité constitutionnelle en Guinée-Bissau deux ans après un coup d'Etat militaire du 12 avril, survenu entre les deux tours d'une présidentielle qui a finalement été annulée. S'il s'est récemment déclaré confiant en sa victoire, avant les élections, Nuno Gomes Nabiam présenté comme le candidat des militaires avait été évasif sur la nécessité d'une réorganisation de l'armée et de son leadership:
«Je crois qu'une réforme du secteur de la sécurité est vraiment nécessaire, mais elle doit être bien pensé, si une réforme devait vraiment être faite, elle doit en premier lieu être débattue »
Après le coup d'Etat en 2012, les élections en Guinée-Bissau avaient été reportées à plusieurs reprises. Depuis son indépendance en 1974 le pays, ancienne colonie portugaise, est habitué à l'instabilité politique. Une instabilité qui profite aux narcotrafiquants sud-américains.