Il y a six mois, l'enlèvement des lycéennes de Chibok
14 octobre 2014Ce mardi à Abuja, une manifestation était organisée pour exiger la libération des jeunes filles. Quelques centaines de membres du mouvement "Bring back our girls" ou "ramenez-nous nos filles" en français, ont marché jusqu'à la résidence du président Goodluck Jonathan.
Silence radio
Depuis 180 jours de captivité, le silence demeure sur la situation des jeunes filles enlevées affirme, en larmes, Bukky Shonibare, activiste et membre de "Bring-back-our girls" :
« Tout ce que nous désirons, c'est qu'elles reviennent. Nous supplions le gouvernement d'agir et de faire revenir les filles. Les autres questions peuvent être résolues ultérieurement. C'est vraiment douloureux. Notre désir le plus cher c'est que les filles reviennent. »
Il y a quelques jours de cela, une veillée aux chandelles a été organisée en l'honneur des jeunes filles dont le rapt a été revendiqué le 5 mai par le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau. Dans le même temps, le chef d'état-major de l'armée nigériane, Alex Badeh, assurait savoir où se trouvaient les jeunes lycéennes, sans en dire davantage. Il voulait ainsi éviter de mettre la vie des otages en danger.
Impuissance de l'armée
Mais pour Kabiru Adamu, expert nigérian en matière de sécurité, l'armée de son pays n'est pas capable de libérer les filles :
« Nous sommes dans une situation où l'armée avec tous les moyens matériels dont elle dispose s'est fait battre à plusieurs reprises par les insurgés et vu les moyens dont ceux-ci disposent, je ne vois pas comment l'armée nigériane pourrait avoir le dessus. »
Malgré la mobilisation suscitée par le mouvement "Bring back our girls", l'attention médiatique autour du sort des lycéennes est retombée et les pays étrangers qui avaient proposé leur aide logistique et militaire au Nigeria se plaignent du manque de progression des recherches.