Journée de la liberté de la presse : le journalisme menacé
3 mai 2015Le thème de cette année 2015 est : "Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l'information, l'égalité des sexes et la sécurité à l'ère du numérique". D'après l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dans des dizaines de pays à travers le monde, des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou n'ont tout simplement plus le droit de paraître. Alors que des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués.
La presse entre menace et intimidation
En Afrique notamment, la presse fait face à des menaces et intimidations de divers ordres. C'est le cas actuellement au Burundi. Pour enrayer les manifestations contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un nouveau mandat, la police a considérablement réduit l'activité de certaines stations de presse. Par exemple, la Radio publique africaine (RPA), une chaîne de radio privée très écoutée dans le pays, a été fermée et les journalistes sont empêchés d'avoir accès à leurs locaux. Pour Cléa Kahn-Sriber, Directrice Afrique de l'organisation "Reporter Sans Frontières", cette situation constitue un mauvais présage en Afrique où cette année, des élections sont prévues dans de nombreux pays.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour écoutez Cléa Kahn-Sriber au micro de Fréjus Quenum !
Hommage aux journalistes en danger
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d'évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l'indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leur profession.
Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991.