Un fonctionnaire néo-nazi dans l'AfD?
24 janvier 2017La direction de l'AfD parle seulement de "mesures disciplinaires." La taz, die tageszeitung souhaite que Björn Höcke reste dans tous les cas membre de l’AfD et le quotidien de gauche explique pourquoi: "c’est en toute franchise que l’ancien professeur de lycée fait étalage de ce que de nombreux autres membres de son parti veulent mettre sous le tapis: une idéologie extrémiste de droite digne du parti néo -nazi NPD. L‘AfD essaie en effet par tous les moyens de se positionner comme un parti conservateur de droite, bourgeois, bonhomme. Bref, comme un parti éligible pour tous ceux qui estiment que la CDU, le parti conservateur de la Chancelière a trop glissé vers le centre. Exclure Höcke de l’AfD", conclut le journal, "ne ferait que rendre ce parti encore plus "présentable" qu’il ne l’est déjà ! "…
Dans sa version online, le magazine Der Spiegel s’indigne : " Le nazi Björn Höcke peut rester membre de l’AfD en tant que dirigeant régional du parti. Un homme qui qualifie notre travail de mémoire de "bêtise" et rejette la conscience de la lourde responsabilité de l’Allemagne vis à vis de son histoire et du génocide commis contre six millions de Juifs !? … Cela dit tout sur l’AfD et dorénavant sur tous ceux qui voteront pour ce parti", conclut Der Spiegel.
Un président passe à l'action
En début de son mandat à la Maison Blanche, les premières décisions prises par le président américain Donald Trump font aussi couler beaucoup d'encre…
"Donald Trump passe à l’action de manière plus radicale qu’on ne le craignait", constate le quotidien Landeszeitung. " Le nouveau président des Etats-Unis a entamé son mandat en signant l'acte de retrait du traité TPP, le traité de libre-échange transpacifique. Pourquoi donc commercer d’égal à égal avec l’Asie, puisque le mot d'ordre est: "L’Amérique d’abord! " ? ironise l’éditorialiste, qui appelle l’Europe à se réveiller. Les géants américains tels que Apple, Microsoft, Amazon ou Facebook font de bonnes affaires en Europe. Pourtant ils ne paient que très peu d’impôts. L’UE doit vite agir."
C’est un appel similaire que lance le quotidien Rheinische Post à Bruxelles: "L’UE doit rapidement cesser de se lamenter. Elle doit devenir plus concurrentielle, passer ses propres accords commerciaux avec les régions dynamiques, réduire ses structures internes tout en les consolidant. C’est de par ses propres forces que l’Europe doit rester un acteur puissant."
Le quotidien Die Welt appelle à la retenue vis à vis du nouveau président : "...Donald Trump pourrait bien devenir la pire catastrophe pour les Etats-Unis depuis Pearl Harbour, et on se doit de l’attaquer pour toute action déplacée ou fausse. Mais personne ne devrait critiquer automatiquement, comme par réflexe, tout ce que son gouvernement décide ou fait! ", conclut le journal...