La Bundeswehr manque d'équipements
21 février 2018Pour la Frankfurter Rundschau, ce rapport n'accable pas seulement la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, mais aussi l'état-major de l'armée de terre, la marine, la force aérienne, ainsi que les responsables politiques : tous ont, ces dernières années, planché sur la politique du pays en matière de sécurité et de défense.
La ministre Von der Leyen a échoué non seulement à cause de la complexité de l’appareil de défense, mais aussi à cause des objectifs constamment changeants et souvent en déphasage avec la réalité, analyse la Frankfurter Rundschau.
Le ministre de la Défense en cause
Le plus dangereux pour l'avenir d´Ursula von der Leyen dans ses fonctions est probablement la distance entre le ministre et ses troupes, constaté der Tagesspiegel. Cet écart s'est creusé ces derniers jours. La preuve : le rapport sur l’équipement de l’armée publié dans la presse avant que la ministre n’en prenne connaissance. Pour der Tagesspiegel de Berlin, l’armée allemande a besoin de réformes.
"La Bundeswehr a besoin avant tout d’une direction fiable et d’être dirigée avec sérénité dans un monde par ailleurs agité en ce moment", écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui ajoute : "les soldats sont aussi victimes des réformes et du manque de financement".
Pour le quotidien de Francfort, l'Allemagne doit être défendue dans l'Hindou-Kouch ou en Afrique. Et cela, selon la FAZ, nécessite des moyens matériels et du personnel.
Profond malaise au sein de l'armée
Un deuxième problème majeur reste dans l'ombre, déplore die tageszeitung : "le harcèlement des subalternes et le sort inhumain qui leur est reservé".
Des dizaines de cas ont été signalés aux enquêteurs l'année dernière. Pour la taz, on ne peut pas en déduire que tous les soldats sont concernés.
Mais, selon le quotidien de Berlin, au sein d'une armée attachée à la loi fondamentale et dont les membres ont accès à des armes et à des munitions, chacun de ces cas est un cas de trop.
Selon le chargé de l’enquête pour le Parlement, Hans-Peter Bartels, des soldats ont témoigné, entre autres, que le "sentiment extrémiste augmente dans leurs rangs de même que des cas de suspicion", rapporte la taz.