La Corée du Nord défie l'ONU
12 février 2013Les États-Unis, la Chine et l'Allemagne notamment ont condamné cet essai nucléaire.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a plaidé pour de nouvelles sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord. Aussi, a-t-il salué la tenue d'une réunion en urgence du Conseil de sécurité ce mardi 12 février. La réunion doit examiner la façon de réagir à ce test qui contrevient aux résolutions des Nations unies.
Pour le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, la Corée du Nord défie le reste du monde :
« Nous considérons cela comme une provocation majeure non seulement contre la sécurité de notre pays, mais contre la société internationale. »
La Corée du Sud sur ses gardes
Suite à cet essai, l'armée sud-coréenne a relevé son niveau d'alerte. Séoul dit s'activer pour que son voisin, Pyongyang, assume ses actes. Le ministre de la Défense sud-coréenne, Kim Kwan-jin :
« Le gouvernement sud-coréen va maintenir une coopération étroite avec la communauté internationale ainsi que nos nations amies, y compris les États-Unis, pour s'assurer que la Corée du Nord prendra en charge les conséquences de l'essai nucléaire. »
Début décembre 2012, Pyongyang avait réussi à envoyer dans l'espace une fusée. Ce qui avait également engendré le mécontentement des gouvernements occidentaux.
Il faut ajouter que, selon l'agence de presse officielle nord-coréenne, le test nucléaire a été conduit à l'aide d'un engin miniaturisé d'une grande puissance explosive. Pour l'agence, l'inquiétude des pays européens et des États-Unis se justifie par leur crainte de voir Pyongyang maîtriser « la délicate technologie permettant de fabriquer une bombe suffisamment petite pour être fixée sur une ogive ».
Le test, conduit très tôt dans la matinée de mardi, a provoqué une activité sismique inhabituelle en Corée du Nord. L'agence américaine de veille géologique dit avoir enregistré une secousse tellurique d'une magnitude de 4,9 degrés.