La paix selon Benjamin Netanyahu
16 mai 2018Pour die Zeit, les morts à Gaza importe peu pour le Premier ministre israélien pour qui la confrontation est inévitable. Le journal de Hambourg connait déjà son prochain objectif: pousser les Etats-Unis à attaquer l'Iran. Et pour die Zeit, c’est ça la paix selon Benjamin Netanyahu.
Les rêves de Benjamin Netanyahu
Ses visions et ses rêves deviennent progressivement réalité: l'accord nucléaire négocié par le président américain détesté par son gouvernement, Barack Obama, n’est désormais qu’un marché de dupe, a estimé l’éditorialiste. Toujours pour die Zeit, tout se passe comme si pour Benjamin Netanyahu, les plus de 50 morts à la frontière avec Gaza lundi dernier n'ont pas d'importance.
L'hebdomadaire poursuit en précisant que « les Palestiniens se sont tout le temps querellés et n'ont toujours pas de partenaire pour la paix - même le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, le voit de cette façon". Entretemps, le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem – est devenu chose faite, conclut die Zeit.
Toutefois, d’autres journaux allemands ont rappelé de leur côté que les gens protestent dans la bande de Gaza non seulement contre la relocalisation de l'ambassade américaine mais aussi contre plus d'une décennie de blocus du littoral par Israël et l'Egypte.
"Zéro dette"
Dans les journaux allemands, l'accent est aussi mis sur le débat budgétaire au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, et sur l'attachement du ministre des Finances Olaf Scholz à un budget "zéro dette". Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'Allemagne a beau avoir confié des caisses pleines à un argentier social-démocrate, son budget reste dans la droite ligne de son prédécesseur, le conservateur Wolfgang Schäuble.
La politique du ministre suscite une vague de critiques sur l'insuffisance des dépenses. Ainsi, Olaf Scholz se distancie nettement de Martin Schulz, l'ancien président de son parti, le SPD. Décidément, pas de place pour Schulz entre Scholz et Schäuble, s'est amusé la FAZ, soulignant la persistance de l'orthodoxie budgétaire allemande sur les questions européennes comme sur la scène intérieure.