Nous vous en parlions déjà la semaine dernière, une équipe de chercheurs a récemment publié un livre consacré au rapport des couples africains aux techniques de reproduction médicalement assistée. Il s'intitule "Procréation médicale et mondialisation. Expériences africaines" et a été écrit sous la direction de deux anthropologues membres du CEPED, centre population et développement. Doris Bonnet travaille à l'Institut de Recherche pour le Développement et Véronique Duchesne à l'Université Paris Descartes. Dans le Magazine Santé précédent, Doris Bonnet a expliqué que les couples qu'elle a rencontrés au Cameroun qui ont eu recours à la fécondation in vitro, avaient quasiment tous deux salaires, et qu'ils étaient issus de la classe moyenne. Si elle a pu les interroger, c'est parce qu'elle l'a fait en tant que chercheuse, sinon, les personnes qui ont eu recours à la procréation médicalement assistée ou l'envisagent, n'en parlent que très rarement.
Malgré les avancées de la médecine moderne, certaines personnes préfèrent consulter et se faire soigner chez les guérisseurs traditionnels. Au Sénégal, ces deux formes de médecine cohabitent et se font concurrence. Mamadou Lamine Ba, notre correspondant à Dakar, est allé à la rencontre des patients et guérisseurs.