L'Allemagne enregistre une baisse des demandes d'asile
23 janvier 2019185.000 demandes d'asile ont été enregistrées en Allemagne en 2018. C’est ce qu’a indiqué Horst Seehofer ce mercredi matin. Le ministre allemand de l'Intérieur s’est félicité d’une baisse de 16% par rapport à l’année précédente.
La Syrie, l'Afghanistan, l'Irak et l'Iran figurent parmi les principaux pays d'origine des demandeurs d'asile, alors que le taux de protection a atteint 35% en 2018. En 2017, celui-ci était encore de plus de 43%.
Un plafond limité à 220 000 demandeurs d'asile par an
L’entrée de M. Seehofer au gouvernement en mars 2018 semble avoir joué sur cette tendance baissière. Depuis son accession au poste de ministre de l’Intérieur, la politique migratoire allemande s’est considérablement durcie, notamment depuis que l'Allemagne s’est fixée pour objectif de n’accueillir qu’entre 180.000 et 220.000 demandeurs d'asile par an.
Ce matin à Berlin, M. Seehofer s’est félicité du recul continu du nombre d’arrivants en Allemagne. Selon lui, "les mesures politiques prises dans le passé ont eu l'impact souhaité. Nous reprenons de plus en plus en main l'immigration, nous avons rétabli l'ordre et des règles claires ont été mises en application."
Un environnement administratif hostile
Cet objectif de limiter le nombre de demandeurs d’asile à 220.000 reste très critiqué, notamment de la part des centres d’aide aux migrants, qui notent ces derniers mois de plus en plus de difficultés pour déposer une demande d’asile. C’est le cas de Tanya Diem, directrice du Okumenischer Helferkreis de Sandhausen, un cercle qui soutient les migrants dans leurs démarches administratives : "Tout ce qui valait il y a encore quelques années, avant que Horst Seehofer ne soit là, ne sont plus d’actualité. Les démarches sont souvent très complexes, déroutantes pour ceux qui ne les connaissent pas et extrêmement longue."
Malgré la baisse du nombre d’arrivants en Allemagne, M. Seehofer continue à faire de la question migratoire une thématique centrale de la politique, notamment pour occuper le terrain privilégié du parti d'extrême droite AfD, alors que les élections européennes arrivent à grand pas.