Le Burundi ne collaborera "jamais" avec la CPI
10 novembre 2017Ce jeudi, la Cour pénale internationale (CPI) annonçait qu'elle allait ouvrir une enquête sur des crimes contre l'humanité présumés qui auraient fait au moins 1.200 morts au Burundi depuis avril 2015. Enquête ouverte alors même que le burundi est devenu, fin octobre, le premier pays à quitter la CPI. Mais ce vendredi le gouvernement annonce qu'il ne laissera pas la Cour pénale internationale faire son travail. Un refus "catégorique". "Le gouvernement n'est pas lié par cette décision", explique la ministre burundaise de la Justice, Aimé Laurentine Kanyana.
"Manipulations internationales"
Ce vendredi la ministre dénonce la décision de la Cour, l'accusant d'être manipulé par l'Union européenne pour déstabiliser son pays. "Ça confirme encore une fois la politisation des droits de l'homme et de la justice pénale internationale, ainsi que la tentative de déstabilisation des pays africains", estime-t-elle. "Le Burundi a dénoncé par le passé et le fera encore la manipulation de la justice pénale internationale par les forces néocolonialistes pour tenter de porter atteinte à la souveraineté du Burundi et à opérer un changement de régime". Pour Aimé Laurentine Kanyana, cette décision est le résultat de pressions de l'Union européenne qui s'appuierait sur "un réseau de militants de l'opposition radicale", qu'elle n'hésite pas à nommer "putschistes". La décision de la CPI est considérée comme une déclaration politique destinée "à encourager les forces externes et les éléments criminels", déclare la ministre.
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