La transition ne panse pas toutes les plaies au Tchad
3 mai 2021Deux semaines après la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, la junte militaire au pouvoir, dirigée par son fils, Mahamat Idriss Deby, a nommé dimanche [02.05.21] un gouvernement de transition avec la reconduction des anciens membres du gouvernement. Plusieurs opposants font partie de cette équipe de 40 membres dirigée par Albert Pahimi Padacké, nommé il y a tout juste une semaine.
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Participation d'une partie de l'opposition
Deux militants de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), du principal opposant, Saleh Kebzabo, occupent respectivement les fauteuils de ministre de l’Elevage et de secrétariat général adjoint du gouvernement.
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Saleh Kebzabo ne participe pas lui-même au gouvernement mais il a reconnu les nouvelles autorités de la transition. L’ancien chef rebelle Acheick Ibn Oumar, qui était devenu en 2019 conseiller diplomatique du président Déby, a été nommé ministre de la Réconciliation et du Dialogue.
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Un autre opposant à Idriss Déby Itno, Mahamat Ahmat Alhabo, le secrétaire général du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD), a, lui, été nommé ministre de la Justice. Il avait dénoncé, il y a moins d’une semaine, la répression sanglante des manifestations contre la junte militaire par les forces de l’ordre.
Les Transformateurs, le parti de l’opposant Succès Masra ne font pas partie du gouvernement d’Union nationale.
Détresse à l'hôpital
Pendant ce temps, de nombreux manifestants blessés lors des marches pacifiques des 27 et 28 avril sont toujours hospitalisés. Certains manquent de sang pour les perfusions, de nourriture et de médicaments.
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Les initiateurs des marches pacifiques appellent au soutien des personnes de bonne volonté. C’est ce que nous montre ce reportage, à N’Djamena, de notre correspondant Blaise Dariustone que vous pouvez écouter ci-contre :