Le mois du Ramadan marqué par le terrorisme
6 juillet 2016"Le ramadan a été le mois du terrorisme du groupe "Etat islamique", constate la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’EI a voulu montrer au monde qu’il peut frapper partout! C’est ce qu’il a fait surtout au cours de la dernière semaine du mois de jeûne: d’Istanbul à Dacca en passant par Bagdad. L’apogée sanglante de ce terrorisme a frappé l’Arabie Saoudite à l’avant-dernier jour du mois. Avec trois attentats, "l’Etat islamique" a déclaré la guerre au royaume saoudien. Les attentats contre un consulat général des Etats-Unis et une mosquée chiite n’étaient pas une surprise. Par contre, l’attentat contre la mosquée du prophète à Médine est une véritable déclaration de guerre aux musulmans traditionnels qui ont une autre interprétation de l’islam que les djihadistes.
L’éditorialiste de la taz, die tageszeitung se montre perplexe au sujet de l’attentat sur la mosquée de Médine. Même avec la vision rudimentaire du monde propre à l’Etat islamique, cette attaque n’a pas de sens, selon le journal de Berlin. Chaque année cette mosquée est visitée par des millions de pèlerins sunnites et chiites. Et selon la légende, le prophète Mahomet aurait trouvé refuge à Médine après avoir été chassé de la Mecque. En Arabie Saoudite, de nombreuses voix ont tout de suite dénoncé l’Iran comme étant l’instigateur de l’attaque à Médine. Pourtant, constate l’éditorialiste, Téhéran a condamné les attentats et appelé les Saoudiens à lutter ensemble contre la menace terroriste."
Autre thème: la modification du droit d'asile européen et la Hongrie
Les Etats membres pourraient bien être contraints d'accepter des quotas de réfugiés ou, faute de quoi, de s'acquitter d'une amende, rappelle la Süddeutsche Zeitung.
Le Premier ministre hongrois y est farouchement opposé et a annoncé qu'il allait organiser un référendum sur la question, le deux octobre prochain. Depuis des mois, Viktor Orban ne cesse de répéter que Bruxelles voudrait forcer la Hongrie à vivre avec des musulmans, que les réfugiés amèneraient avec eux le terrorisme dans le pays, que le continent serait déstabilisé par la migration des peuples et que le style de vie des Européens serait détruit. C’est pourquoi il veut demander aux Hongrois leur avis sur la question", afin de lancer un signal fort à Bruxelles. Le quotidien de Munich craint qu’il n’obtienne satisfaction, car une propagande massive est faite depuis des mois dans tout le pays avec une campagne basée sur la peur de l’étranger avec des milliers d’affiches, de spots publicitaires, de discours populistes, le tout accompagné de lois draconiennes.
" Pourquoi tout cela?" s’interroge l’éditorialiste qui répond lui -même à sa question: "il semble que le gouvernement hongrois veuille, par cette campagne totalement superflue, détourner l’attention des Hongrois des thèmes vraiment importants que sont les crises du système de santé et du système éducatif, ou encore la fuite des cerveaux parmi les jeunes élites. La Süddeutsche conclut : la démarche xénophobe de Viktor Orban est aussi populiste que cynique! "