Le Nigeria a de solides arguments
13 juin 2018
C'est la sixième participation pour les Super Eagles au Mondial, eux qui n'ont raté que l'édition 2006 en Allemagne depuis leur première qualification, en 1994.
À trois reprises, les Nigérians ont atteint les huitièmes de finale : en 1994, en 1998 ainsi qu'en 2014 au Brésil, où ils avaient été éliminés par la France 2-0.
Il est loin, le temps des Rashidi Yekini, George Finidi ou Nwankwo Kanu, les héros de tout un pays, qui avaient mis le Nigeria sur la carte du monde il y a 24 ans.
Aux États-Unis, les Super Eagles ont d'ailleurs laissé de très bons souvenirs, en sortant des poules lors de leur toute première participation à une Coupe du monde, puis en remportant l'or deux ans plus tard lors du tournoi olympique disputé à Atlanta en 1996, après des parties épiques contre le Brésil en demies puis l'Argentine en finale.
Une équipe prometteuse
S'il est vrai que le Nigeria ne brille plus autant qu'avant, il possède toutefois de solides arguments. Sous la houlette du technicien allemand Gernot Rohr, les leaders que sont Victor Moses de Chelsea, Alex Iwobi d'Arsenal se sont épanouis. Sans oublier bien évidemment, John Obi Mikel, le capitaine, qui a tout à fait confiance en ses coéquipiers pour faire bonne figure en Russie :
"Je suis optimiste pour notre équipe, je pense qu'on peut faire de grandes choses là-bas. Nous devons juste continuer à jouer comme nous savons le faire, avec humilité, et en restant disciplinés, comme nous l'avons toujours été. Nous ne sommes pas favoris, nous sommes des outsiders, nous en avons conscience, et c'est ce qui nous permettra de faire de bons résultats."
Les Nigérians seront également guidés par Ahmed Musa, qui connaît bien le pays - puisqu'il joue au CSKA Moscou - ainsi que par Leon Balogun, dont les bonnes performances avec Mayence en Bundesliga l'ont conduit vers la Premier League, où il évoluera du côté de Brighton la saison prochaine.
Premiers de la zone Afrique
Les Super Eagles sont les premiers de la zone Afrique à s'être qualifiés pour la Coupe du monde, en dominant la Zambie, le Cameroun et l'Algérie. Et pour la cinquième fois de leur histoire, ils se retrouvent en phase de poules d'un Mondial en compagnie de l'Argentine, une équipe qui les a toujours battus d'un cheveu.
Mais qui sait, peut-être que cette fois-ci, John Obi Mikel et les siens parviendront à inverser la tendance, et que cela méritera un film à l'issue de la compétition.
Après tout, avec Nollywood est le deuxième plus grand marché cinématographique au monde, avec 4 milliards de dollars de revenus, soit 2% du PIB du pays. Il y aura peut-être un budget pour raconter l'histoire de ces héros...