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Le président Kaboré attendu au tournant sur la sécurité

Richard Tiéné
29 novembre 2021

Depuis l'attaque d'Inata, la tension est vive au Burkina Faso. Les appels se multiplient pour réclamer la démission du président Kaboré.

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La Coalition du 27 novembre dénonce l'insécurité grandissante et exige le départ du chef de l'Etat, Roch Marc Christian Kaboré
La Coalition du 27 novembre dénonce l'insécurité grandissante et exige le départ du chef de l'Etat, Roch Marc Christian KaboréImage : facebook.com/Presidence.bf

La multiplication des attaques contre les positions des FDS, les forces de sécurité et de défense, légitime l'indignation de nombreux citoyens qui, en dépit de l'interdiction à manifester ce week-end et de la suspension d'internet, ont battu le pavé à Ouagadougou et dans d'autres localités du pays.

La coalition du 27 novembre, un regroupement d'acteurs de la société civile promet de continuer les manifestions. Hervé Ouattara membre de cette coalition : "Si d'aventure nous sommes agressés, si les FDS continuent les arrestations arbitraires, le matraquage de nos leaders, la fouille des domiciles de nos leaders, nous prenons l'opinion nationale et internationale à témoin que nous allons continuer les manifestations pour que nos droits fondamentaux soient respectés."

Le point avec notre correspondant à Ouagadougou

Au-delà de la mort de nombreux soldats sur le théâtre des opérations c'est la négligence dans la coordination sur le terrain qui indigne l'opinion publique et même au plus haut sommet de l'État. Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré promet des mesures idoines pour y remédier.

"Nos soldats ne doivent pas être abandonnés à eux-mêmes, du fait de la bureaucratie ou de négligences manifestement coupables. La solidarité de toutes les composantes de nos Forces armées nationales est indispensable et exige la présence effective et active des chefs militaires sur le théâtre des opérations, aux côtés de la troupe."

De nouvelles mesures attendues

La poursuite des investissements dans le secteur de la sécurité, la constitution d'une équipe gouvernementale resserrée ou encore une opération dénommée mains propres contre la corruption sont, entre autres, les mesures que compte prendre le président du Faso pour faire baisser la grogne populaire

Pour Aziz Dabo, vice-président de la NAFA, la Nouvelle Alliance du Faso, l'opération mains propres est particulièrement opportune dans un contexte de corruption généralisée : "Le mandat du chef de l'État a été entaché par certains scandales de corruption même au sein de l'armée qui pourrait mettre en mal la cohésion au sein des troupes."

Une enquête administrative sur le drame d'Inata, qui sera achevée mardi selon le président Kaboré, permettra de situer les responsabilités, d'envisager les conséquences disciplinaires et d'engager des poursuites judiciaires.