Les candidats de l'UA passent à la télé
8 décembre 2016Ces derniers temps, l'Union Africaine a été très critiquée pour son manque d'action dans la résolution des différentes crises qui minent le continent. Demain, le débat se focalisera justement sur ce que les cinq candidats au poste de président de la Commission ont à proposer pour répondre aux enjeux sécuritaires mais aussi alimentaires sans oublier les questions de mauvaise gouvernance. Un tel débat devrait aussi permettre de mieux connaitre les prétendants au trône, estime le politologue Alfred Shango LOKOHO, professeur a l'Université de la Sorbonne a Paris :: "il faut qu'on voit effectivement le potentiel de chacun des candidats et candidates". Le débat "va montrer la capacité de leadership de ces cinq prétendants (...) et je crois que c'est à partir de ces critères là que les chefs d'Etat (...) seront amenés à se prononcer"
Le combat anglophone / francophone
Parmi les candidats en lice pour succéder à la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, deux femmes, ministres des Affaires étrangères du Kenya et du Botswana et trois hommes, dont le Sénégalais Abdoulaye Bathily, qui a récemment démissionné de son poste de représentant de l'ONU, en Afrique centrale.
Outre ce débat public, dans les coulisses, les candidats battent campagne auprès des différents Etats membres de l'Union pour obtenir leur soutien. Le Kenya en particulier met les gros moyens : le président Uhuru Kenyatta aurait réuni une équipe de sept ministres pour faire campagne en faveur de sa candidate.
Mais la lutte n'est pas terminée et surtout la tradition veut que la présidence tourne entre un représentant de l'Afrique anglophone puis un représentant de l'Afrique francophone. En 2015, l'anglophone Dlamini-Zuma a ainsi succédé au francophone Jean Ping. Auquel cas, les candidats du Sénégal et du Tchad pourraient être avantagés. Mais certaines voix s'élèvent pour contester ce principe et milite pour confier tout simplement le poste au plus qualifié.