Les musulmans ne se font pas trop confiance
9 août 2016Gerd Müller arrive avec entre autres, un message concernant les jeunes africains. Sans emplois, ils sont exposés à des risques divers, y compris le radicalisme religieux. Et les spécialistes évoquent des raisons structurelles et conjoncturelles. Des pistes de solutions existent. L’Etat accompagne les jeunes vers la création d’emplois. Mais les musulmans sénégalais ne se font pas trop confiance. Le Sénégal à l’instar de ses pays voisins n’est pas à l’abri de la radicalisation. Certains musulmans sénégalais pensent que la stigmatisation de l’Islam peut être la source de la radicalisation. Cette thèse est confortée par le Pr Moustapha Tamba, enseignant chercheur en Sociologie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Pour le Professeur Bacary Samb, directeur de Timbuktu-Institute, les causes sont aussi structurelles que conjoncturelles. Une position réaffirmée par Doulo Sow, professeur de langue Arabe dans une faculté universitaire de Dakar.
Le Sénégal est-il menacé pour autant ?
Pour le sociologue Moustapha Tamba, la solution est d’abord sociale. Doulo Sow, arabisant propose, lui, une solution diplomatique. Alors que le Docteur Bacary préconise la voie de l’éducation. L’Etat du Sénégal a initié une politique d’insertion des jeunes à travers des projets de développement et l’auto-emploi. Mais à côté, salafistes et wahhabites considèrent que l’islam confrérique pratiqué dans le pays est impur. A l’opposé, les soufis, majoritaires au Sénégal, les regardent comme des aliénés spirituels. Cliquez sur l'image pour écouter le reportage de Mamadou Lamine BA.