Les oubliés de Gaza
14 juillet 2014« Pas de vainqueur » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung, non pas à propos du Mondial 2014, mais de la nouvelle flambée de violence au Proche-Orient. L'escalade entre Israéliens et Palestiniens obéit à la vieille logique du conflit proche-oriental : une attaque entraîne des représailles qui entraînent de nouvelles attaques. Une semaine d'offensive et plus de 160 morts plus tard, Israël et le Hamas savent que cette fois encore, aucun des deux ne battra l'autre. Cela augmente les chances d'un nouveau cessez-le-feu, mais il faut une médiation extérieure. Et surtout, souligne le journal, seule une solution politique est susceptible d'apporter une trêve durable.
La bande de Gaza est une double victime des révolutions arabes, écrit die tageszeitung. D'abord parce que les développements dramatiques en Égypte et ailleurs ont chassé le problème palestinien de l'agenda international. Et ensuite parce que le nouveau pouvoir égyptien a pris ses distances par rapport aux islamistes palestiniens. Un million et demi d'habitants de la bande de Gaza sont isolés du monde et tombent de plus en plus dans l'oubli. Et comme Israël a de bonnes raisons de combattre le Hamas qui ne veut pas renoncer à la violence, le prochain conflit pointe déjà à l'horizon, affirme le quotidien.
Schweinsteiger le héros
C'est Bastian Schweinsteiger qui fait la une des éditions en ligne de la Süddeutsche Zeitung et Die Welt, consacrées entièrement à la victoire de l'Allemagne à la Coupe du Monde. Un joueur qui a symbolisé à lui tout seul la volonté de vaincre de l'équipe allemande, hier soir contre l'Argentine.Bastian Schweinsteiger avait remplacé au pied levé Samuel Khedira.
Plusieurs fois à terre, il s'est toujours relevé, salue la Süddeutsche. C'est lui qui a porté le match final de cette Coupe du Monde. Schweinsteiger ressemblait à un boxeur après douze rounds, écrit Die Welt. Le visage en sang après un coup malheureux sous l'œil droit, il s'est fait rafistoler à la hâte et a joué la partie jusqu'au bout. Le journal lui décerne sa meilleure note.