Les promesses de Félix Tshisekedi à la diaspora congolaise
19 septembre 2019Ils étaient nombreux à avoir fait le déplacement dans la capitale belge pour voir leur président. Pendant une demi-heure, Félix Tshisekedi s’est adressé à ses compatriotes en insistant sur ses différentes réalisations depuis son accession au pouvoir. Il a également évoqué les différents chantiers sur lesquels il compte s’atteler durant son mandat : l’essor du secteur agricole, l’essor du numérique, l’indépendance de la justice ainsi que l'assainissement de la gestion du secteur minier. Il a aussi parlé de paix :
"Le premier chantier bien entendu, c’est celui de la paix et de la sécurité. Aujourd’hui, notre armée est déployée en Ituri et dans le nord Kivu principalement dans le but d’éradiquer complètement toutes ces poches de violence et de continuer ce combat jusqu’à l’instauration d’un état de droit. Et cet état de droit doit être soutenu par une justice plus juste."
Félix Tshisekedi est également revenu sur d’autres chantiers comme la lutte contre la corruption et le rôle clé que doit jouer le secteur agricole. Il a même parlé de la revanche du sol sur le sous-sol en insistant sur le fait que le secteur minier n’avait pas été bien géré. Le chef de l’Etat congolais a également rappelé la gratuité des frais scolaires et son souhait de voir émerger une génération de Congolais instruits qui pourront bénéficier de cet aspect de son programme.
Un seul mandat ne suffira pas
Des promesses qui ont fait réagir Marie Claire Odia, bruxelloise d’origine congolaise : "Son discours est prometteur, mais maintenant, on va voir dans la réalisation ce qui va se passer. Entre les discours et la réalité, le fossé est tellement immense qu’on lui souhaite bonne chance. Tout ceci peut être réalisable mais en combien d’années ? En cinq ans ? cela m’étonnerait quand même, soyons réalistes. »
Un réalisme que partage Jacques Kalenga, représentant politique de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social ) en Grande Bretagne. Pour lui, il va falloir plus d’un mandat à Félix Tshisekedi pour réaliser ses promesses et au sein de son parti, on travaille déjà à une stratégie de réélection : "Je crois qu’en un mandat, d’ici 2023, le commencement de ses œuvres va y être mais elles vont s’accomplir lors d’un deuxième mandat. Nous avons déjà commencé en tant que parti politique à préparer la réélection de Fatshi pour un deuxième mandat."
Et en attendant une éventuelle réélection et l’accomplissement de toutes les promesses faites par le président congolais au palais des expositions du Heysel, le programme n’a pas pu être respecté dans son ensemble. Juste après son discours qui aura duré 32 minutes, le président Tshisekedi a quitté la salle alors que des mémorandums devaient lui être remis par des membres de la diaspora.