L'UE s'accorde pour réduire les rejets de CO2 des voitures
19 décembre 2018Les négociateurs des Etats membres de l'Union européenne et du Parlement européen se sont en effet mis d'accord sur une réduction de 37,5% des émissions de CO2 d'ici à 2030 par rapport à 2021. La Tageszeitung se réjouit d’emblée de cette "surprise positive" qui, juge-t-elle, est rare quand il s’agit de la protection de l’environnement.
Certes la nouvelle limite n’est pas suffisante pour améliorer le bilan climatique nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Toutefois, note le journal de la capitale, la décision devrait accélérer l’adoption de moteurs à faibles émissions de CO2.
"Quand l’industrie automobile fait part de son mécontentement et juge cette mesure irréaliste, les environnementalistes de leur côté trouvent qu’elle n’est pas suffisante", observe la Stuttgarter Zeitung pour sa part.
Le journal de Stuttgart soutient cependant qu’il n’y a aucun compromis à faire à ce sujet : "La protection du climat doit être appliquée sans concessions et sans prise en considération des risques économiques pour les entreprises".
Mais la Frankfurter Allgemeine Zeitung émet des réserves sur le bien-fondé de la mesure européenne. Le journal de Francfort estime même qu’il s’agit d’une mauvaise décision, car écrit-il, "les coûts de la réduction des émissions et l'électrification qui va avec sont beaucoup plus élevés que ceux liés à la réduction des émissions de CO2 dans d'autres industries". "Le risque pour le contribuable de payer la facture avec des subventions pour les voitures électriques, les bornes de recharge ou des usines de batteries", a ajouté le journal.
Grogne anti-Orban en Hongrie
Les protestations anti-Orban en Hongrie ont aussi provoqué des commentaires en Allemagne. Le Premier ministre national-conservateur fait face à une grogne depuis l’adoption il y a une semaine d’une loi assouplissant le droit du travail.
De l’extrême-droite jusqu’au Verts en passant par les libéraux et les socialistes, les Hongrois protestent unis, fait remarquer la Süddeutsche Zeitung, avant d'ajouter que là où la liberté, la démocratie et l’Etat de droit sont menacés, il revient aux citoyens de se mobiliser pour éviter le danger.
"Les Hongrois se sont enfin réveillés", se réjouit pour sa part la Hannoversche Allgemeine.