A Bamako, le procès de Ben le Cerveau à l’abri des regards
8 septembre 2023
Au Mali, le procès d'Adama Diarra dit "Ben le Cerveau" s'est tenu ce vendredi devant le pôle anti-cybercriminalité du tribunal de Bamako. Le procès du leader du mouvement Yerewolo Debout sur les remparts s'est déroulé sous haute surveillance policière et les médias ont été tenus à l’écart.
Cet ancien soutien de la junte militaire est accusé d’avoir "discrédité l’Etat" après avoir critiqué le fait que les militaires ne disent pas quand ils rendront le pouvoir.
La tension était perceptible ce matin aux abords du tribunal de la commune VI du district de Bamako.
Dispositif de sécurité
Un important dispositif de sécurité a ainsi été installé tout autour du bâtiment pour empêcher aux médias et autres badauds de s’approcher. Madou plaide pour la relaxe d’Adama Diarra.
Selon lui, il ne mérite pas le sort qui lui est réservé par la justice malienne. "Je souhaiterais qu’on tourne cette page. Ben s’est beaucoup investi pour le Mali. Il a participé avec beaucoup de détermination à toutes les luttes pour le changement au Mali. Si l’Etat a des réprimandes à lui faire, cela est tout à fait possible. Mais je pense vraiment qu’on doit le relaxer", explique-t-il.
L'audience s’est finalement terminée vers 15 heures.
Trois ans de prison requis
Mohamed Mamata Touré, président de l’association Anko Mali, un soutien à Ben le Cerveau, explique que "le parquet a réclamé deux ans de prison ferme et un an avec sursis. Ce qui fait trois ans de prison. Les avocats ont demandé la clémence en commentant deux articles qui recommandent aux autorités judiciaires d’accorder le sursis à leur client (Ben le Cerveau) pour ainsi déclarer un non-lieu autour de ce procès. C’est juste une question d’interprétation sur l’accusation d’atteinte au crédit de l’Etat."
Le verdict est prévu pour jeudi prochain (14.08). Parmi les avocats qui défendent Adama Diarra figure l’ancien ministre et célèbre avocat maître Demba Traoré.
Désormais, c’est l’avenir de Yerewolo Debout sur les remparts qui semble menacé avec cette attaque de la junte contre son principal dirigeant.