Mankeur Ndiaye : "la RCA est sur la bonne voie"
2 octobre 2020Cette réunion à huis clos a réuni le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, candidat à sa réélection fin décembre, avec plusieurs ministres ou représentants de divers pays, incluant les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Afrique du Sud, le Tchad et le Sénégal.
Selon Jean-Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Opérations de paix, "il y a unanimité pour soutenir la tenue des élections aux dates prévues", c'est-à-dire le 27 décembre en Centrafrique.
"Clairement, l'opinion unanime de la communauté internationale est de continuer à soutenir ce processus et la tenue des élections dans les délais et les meilleures conditions possibles", a-t-il ajouté.
En septembre, l’éventualité d’un report des élections était évoquée, en raison de l’insécurité qui persiste dans le pays, des tensions politiques et du retard pris dans l'organisation de l'élection.
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Responsabilité historique
Au cours de cette session ministérielle, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a déclaré que "les autorités centrafricaines ainsi que toutes les parties prenantes nationales avaient une responsabilité historique dans le bon déroulement de ces élections".
Antonio Guterres souhaite que celles-ci soient "libres, transparentes, sécurisées, inclusives et dans les délais constitutionnels".
Depuis quelques mois, les rebelles du groupe armé des 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) de Sidiki Abass, sèment la terreur dans leur base du nord-ouest du pays. Une situation d’insécurité qui a contraint les soldats de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) d’engager une opération militaire d'envergure pour les déloger.
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Cependant, Jean-Pierre Lacroix se veut rassurant. "Le groupe a été sensiblement affaibli, il a dû quitter un grand nombre de localités. C'est un terrain extrêmement difficile, avec des problèmes d'accès, d'infrastructures, de routes qui sont absolument majeurs mais la mission (de Casques bleus Minusca) a fait du bon travail", se réjouit-il.
L'arme de la sanction
Le 7 août dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a ajouté à sa liste de personnes sanctionnées le chef du groupe 3R, Bi Sidi Souleman, connu sous le pseudonyme de Sidiki Abbas. Ces sanctions consistent dans le gel d'avoirs et l’interdiction de voyages en Centrafrique.
Au micro de la DW, Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) revient sur les grands axes développés au cours de cette réunion ministérielle à laquelle il a participé. Il se prononce aussi sur les questions de politiques intérieures en RCA et les actions que mène la mission de l’ONU pour contribuer au retour de la paix.
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