Au Niger, Mohamed Bazoum saisit la justice de la Cédéao
21 septembre 2023La requête, déposée devant la Cour de justice de la Cédéao le 18 septembre par ses avocats, invoque "l’arrestation arbitraire" et "la violation de la liberté d’aller et venir" du président Mohamed Bazoum, de sa femme, Haziza, et de son fils Salem, détenus avec lui au palais présidentiel depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier.
Au micro d'Eric Topona, maître Seydou Mohamed Diagne, avocat au barreau de Dakar et conseiller de Mohamed Bazoum et de sa famille, croit en une issue heureuse de sa requête. Il estime par ailleurs que ses clients "sont victimes de graves et intolérables violations des droits de l'homme et ont le droit de saisir les juridictions compétentes. Ca ne peut pas aggraver leur situation, c'est un motif d'espoir que justice leur soit rendue".
Selon lui, en cas de décision favorable, "l'Etat du Niger a l'obligation juridique d'exécuter la décision". Il a ajouté que "le général Abdourahamane Tiani n'est pas habilité par la loi nigérienne pour procéder à des arrestations. Il a été nommé par décret depuis 2011 pour assurer la sécurité du président".
Rappelons que la Cour de justice de la Cédéao est la principale juridiction de la Cedeao, composée de 5 juges choisis parmi les ressortissants des Etats membres.