Le mercredi 26 juillet, aux premières heures de la matinée, on apprenait la mutinerie d'une partie de la garde présidentielle, chargée de la protection du président nigerien élu en 2021, Mohamed Bazoum. Des militaires nigériens ont annoncé avoir pris le pouvoir et suspendu toutes les institutions de la République au terme d'une longue journée marquée par la confusion. Ils ont annoncé la destitution du président Bazoum et la mise en place du CNSP, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie dirigé par le général Abdourahamane Tiani, un homme de l’ombre, à la tête de la garde présidentielle du Niger.
Le putsch a été unanimement condamné par les partenaires africains et occidentaux du Niger et par les Nations unies. Réunies en sommet extraordinaire, le 30 juillet à Abuja, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a adopté une batterie de sanctions économiques à l'encontre du Niger et des putschistes. L'organisation a notamment suspendu toutes les transactions commerciales et financières entre ses Etats membres et le Niger.
Le général Abdourahmane Tiani a justifié le coup d'État au Niger par "la dégradation de la situation sécuritaire" du pays.
Ce coup d'état était-il opportun? J'ai poser la question à mes invités, sous l'Arbre à Palabres :
- Jérôme Pigné, président et co-fondateur du Réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel et chercheur associé à l’Institut Thomas More.
- Ahmed Diémé, consultant sur les questions de conflits politico-religieux.
- Abdoulaye Sounaye, spécialiste du Sahel.
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