Un livre en soutien à Mohamed Bazoum
2 décembre 2024L'ouvrage a été initié et coordonné par l'avocat malien et ancien garde des sceaux, Mamadou Ismaïla Konaté, et l'ancienne journaliste et conseillère en communication, Geneviève Goëtzinger. Mohamed Bazoum et son épouse sont tous les deux détenus dans une aile du palais présidentiel de Niamey depuis le coup d'Etat militaire du 26 juillet 2023.
Parmi les signataires de ces lettres compilées, on retrouve notamment l'écrivain guinéen, Tierno Monénembo, lauréat du prix Renaudot 2008, l'ancienne cheffe de la diplomatie malienne, Kamissa Camara, ou encore le député Martin Ziguélé, qui préside le Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC). Il fut Premier ministre de son pays et milite au sein de l'Internationale socialiste avec le PNDS de Mohamed Bazoum.
Il explique que "l'une des valeurs de la social-démocratie, c'est la solidarité entre les personnes qui partagent les mêmes valeurs de progrès et de démocratie. Et donc, dans le malheur, dans les difficultés, on doit au moins avoir une pensée pour ceux avec qui on a toujours cheminé. Quand quelqu'un est en danger, on ne voit pas la couleur de l'eau pour éteindre un incendie. Ce livre-là est un livre de rappel à la conscience de chacun. Nous avons un camarade qui n'a commis que le péché de croire en ce qu'il fait et se retrouve dans une situation dramatique, inhumaine et bestiale".
Espoir en vue
"Je suis convaincu que tu retrouveras la liberté que tu n'aurais jamais dû perdre et la pleine capacité à imprimer à nouveau ta marque sur le destin du Niger et de notre continent", a pour sa part, écrit l'ancien Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N'Guessan.
"Aujourd'hui, privé de tout sauf de ton honneur", a ajouté l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall.
Hamid Amadou N'gadé, conseiller en communication du président Mohamed Bazoum jusqu'à son renversement par l'armée, le 26 juillet 2023 soutient qu'il, "faudrait qu'à travers cette œuvre, on puisse raviver ce soutien, cette mobilisation de la communauté internationale qu'on a vu au lendemain des événements malheureux du 26 juillet 2023. Au-delà de la personne du président Mohamed Bazoum, c'est l'Etat de droit, la démocratie, les libertés fondamentales que le président Bazoum défend".
Officiellement, aucune charge ne pèse sur le président déchu, Mohamed Bazoum, même si moins d'un mois après son renversement, les putschistes ont annoncé leur intention de "poursuivre" le président renversé pour "haute trahison" et "atteinte à la sûreté" du pays.
En juin de cette année, la Cour d'Etat du Niger, une juridiction créée par le régime militaire, a levé son immunité présidentielle. Ce qui pourrait ouvrir la voie à un éventuel procès.