Au Niger, Moussa Tchangari toujours en garde à vue
6 décembre 2024Au Niger, l'activiste Moussa Tchangari, secrétaire général de l'Association alternative espace citoyen (AEC), interpelé mardi soir (03.12) par des militaires en civil, est toujours en garde à vue au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée.
Celui-ci n'a pas été présenté au procureur ce vendredi matin (06.12), comme cela avait été annoncé, mais l'audition pourrait avoir lieu lundi prochain (09.12).
Interpelé à son domicile par des hommes en tenues civiles le 3 décembre aux environs de 20h, devant sa famille, et conduit vers une destination inconnue, Moussa Tchangari poursuit sa garde à vue dans les locaux du Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée à Niamey.
Jeudi (05.12), l'AEC a rendu publique une déclaration pour demander la libération immédiate de Moussa Tchangari et le respect des droits humains au Niger.
Appels au respect des droits fondamentaux
Ibrahim Diori, membre de cette organisation, explique que "par l'entremise de ses avocats, on a appris les charges qui lui sont reprochées, comme l'apologie du terrorisme, l'atteinte à la sureté de l'état et l'association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme. Nous souhaitons, en tant que camarades, que ses droits fondamentaux soient respectés tels que consacrés dans les différents instruments juridiques internationaux et nationaux".
Des proches et camarades de la société civile témoignent de l'engagement de Moussa Tchangari dans la défense des droits humains au Niger et s'inquiètent de son sort.
Pour l'un d'entre eux, "c'est un acteur engagé dans les questions des droits humains, il a un franc parler et ne cache pas aussi son point de vue". Un autre se dit inquiet : "Connaissant l'homme, on peut dire qu'il peut garder le moral. C'est vrai que ce n'est pas facile d'être privé de sa liberté, surtout quand on voit les quelques jours qu'il a passés on ne sait pas où".
Moussa Tchangari continue de bénéficier des soutiens des défenseurs des droits humains à l'étranger qui appellent à sa libération immédiate. Pour l'instant, seuls ses avocats ont pu s'entretenir avec lui.