Nigeria : Manifestation pour la libération des lycéennes
22 mai 2014Les écoles primaires et secondaires sont en effet fermées suite à une demande de l'Union des enseignants du Nigeria. L'objectif visé est de faire pression sur les autorités et les forces de l'ordre en vue de la libération de plus de 200 collégiennes enlevées le 14 avril dernier à Chibok, dans le nord est du pays. En outre, les dirigeants de l'Union des enseignants nigérians ont affirmé que le groupe armé Boko Haram avait également tué environ 173 enseignants depuis le début de ses actions terroristes. C'est donc, entre autres, ces faits qui sous-tendent cette mobilisation de soutien à l'action mondiale "BringBackOurGirls" qui vise à retrouver les lycéennes.
Toujours pas de nouvelles des jeunes filles
Il faut noter que trois Etats du Nord du Nigeria sont en état d'urgence, mais il n'y a toujours pas de nouvelles des adolescentes enlevées. Les experts américains continuent leurs opérations de recherche. Même si le Pentagone n'a pas encore précisé sa base d'origine, selon certaines sources, les drones et autres avions de reconnaissance décolleraient de Niamey au Niger. Quelque 80 militaires américains ont été envoyés au Tchad pour mener "des opérations de renseignement. Et en dépit de toute cette mobilisation, de la présence de matériel et d'un nombre important d'experts des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d'autres pays occidentaux, les familles des jeunes filles sont toujours sans nouvelles d'elles. Le père d'une des filles enlevées est plutôt sceptique :
«S’il y avait une chance, je pense que depuis ils auraient pu sauver nos filles. Mais cela fait plus d’un mois que nos filles ont été enlevées. Jusqu'à présent, nous n’avons reçu aucune bonne nouvelle. Il y a juste eu leurs images prises par Boko Haram que j’ai vues seulement à la télévision.»
La présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, a exprimé son soutien aux efforts régionaux de lutte contre les actes terroristes de Boko Haram. Lors d'une réunion qui s'est tenue à Ouagadougou, il y a deux jours, c'est-à-dire lundi et mardi, elle a indiqué que l'organisation continentale allait soutenir les chefs de services de renseignements et de sécurité des pays sahélo-sahariens dans cette lutte.
Les chefs du renseignement africains ont convenu de lancer immédiatement un programme de formation pour les responsables de la sécurité régionale. Le programme de formation sera conduit par le Centre africain d'études et de recherche sur la lutte contre le terrorisme -CAERT, basé en Afrique du Nord.