La pêche et l’exploitation des ressources halieutiques représentent un des piliers importants des économies en Afrique. Dans nombre de pays, le secteur contribue énormément au produit intérieur brut. Il constitue non seulement des sources d'emplois directs, mais aussi et surtout des moyens de subsistance pour des milliers de familles.
En 2018, la production de la pêche de capture sur l'ensemble du continent avait atteint les 8 millions de tonnes, selon les données de la Banque Mondiale. Mais depuis les chiffres ont considérablement chuté.
On observe une réduction inquiétante des stocks de poissons disponibles pour la pêche...
Pour protéger la biodiversité marine, mais aussi pour permettre aux stocks d'espèces pêchées de se reconstituer, condition nécessaire pour une pêche durable, Moussa MBengue, Secrétaire Exécutif de l’Association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (ADEPA) propose des pistes dans la première partie de ce magazine.
(Pour écouter la réaction de Moussa Mbengue, cliquer sur l’image)
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À l'instar de la pêche en mer, la pêche continentale en Afrique voit le nombre de captures baisser. Toutes les grandes étendues d‘eau connaissent un appauvrissement des réserves de poissons du fait des effets conjugués de la surpêche et du changement climatique.
C'est ce qui justifie la suspension prochaine des activités de pêche sur le lac Tanganyka. Cette mesure, qui devrait durer au moins trois mois a été prise par les quatre pays riverains du lac : le Burundi, la RDC, la Tanzanie et la Zambie. Elle vise donc à terme à augmenter la production de poissons et à assurer une gestion durable des ressources aquatiques. Mais elle ne sera pas sans impact sur l’économie nationale et notamment l’activité économique des pêcheurs et des marchands de poissons.
Ecoutez le reportage d’Antéditeste Niragira, notre correspondant à Bujumbura en cliquant sur l’image.