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L'Otan en rangs serrés face à la Russie et la Chine

14 juin 2021

Renforcée par la présence de l'Américain Joe Biden, l'Otan a égrené un chapelet de défis à Bruxelles. La Russie et la Chine inquiètent l'Alliance atlantique.

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Photo de famille des dirigeants présents au sommet de Bruxelles ce lundi 14 juin 2021
Les dirigeants de l'Otan veulent resserrer les liens pour être forts face à la Russie et la ChineImage : Kevin Lamarque/AP/picture alliance

L'Otan s'est réunie en sommet ce lundi (14.06.2021) à Bruxelles. Les représentants des 30 Etats membres ont affiché leur volonté de resserrer les rangs face à des défis multiformes. Ils ont clairement exprimé des inquiétudes face aux agissements de la Russie et de la Chine. La particularité de ce sommet : il se tient pour la première fois depuis l'installation de la nouvelle administration américaine conduite par le démocrate Joe Biden.

>>> Lire aussi : Prise de fonction de Biden, quel avenir pour les relations transatlantiques?

Angela Merkel : "L'ampleur des défis hybrides s'est accrue"

"Nos relations avec la Russie sont à leur plus bas niveau depuis la fin de la guerre froide, et cela est dû aux agressions de la Russie", s'est plaint Jens Stoltenberg le secrétaire général de l'Otan qui donnait ainsi le ton lundi matin avant l'ouverture du sommet à Bruxelles. Ce sommet de trois heures environ et marqué par plusieurs rencontres bilatérales entre dirigeants, intervient dans un contexte de regain de tensions dans l'est de l'Ukraine où la Russie soutient un mouvement séparatiste.

Le besoin de faire front commun

Aussi le rapprochement entre Moscou et Pékin n'est-il pas pour apaiser les alliés de l'Otan. Une alliance pourtant en butte à des dissensions internes. Qu'importe. L'union : c'est donc le leitmotiv de ce sommet auquel a pris part la chancelière allemande Angela Merkel.

"L'ampleur des défis hybrides s'est accrue, par exemple les cyberattaques et quand on regarde vers la Russie, les campagnes de désinformation. Beaucoup de membres de l'Otan en sont victimes, y compris l'Allemagne. La situation en Ukraine est aussi d'une grande préoccupation et nous examinons la coopération entre l'Otan et certains pays comme la Géorgie et l'Ukraine. Il y a aussi la menace que pose le Bélarus où les droits humains sont foulés aux pieds", a déclaré la chancelière allemande à la presse à Bruxelles.

Le retour des Etats-Unis de Joe Biden 

Le président américain Joe Biden a affirmé que l'Otan était importante pour son pays
Le président américain Joe BidenImage : Brendan Smialowski/AFP/AP/picture alliance

Pour rester unis face à autant de défis, il faudra que tous les Etats membres respectent leur engagement de consacrer 2% de leur budget au financement de l'Alliance.

>>> Lire aussi : Les alliés de l'Otan vont aussi se retirer de l’Afghanistan

Si ce sujet a alimenté la mauvaise ambiance entre les Etats-membres et la précédente administration américaine de Donald Trump, son successeur Joe Biden rassure par sa présence au sommet. "Il y a une prise de conscience croissante, ces dernières années, que nous sommes confrontés à des défis d'un genre nouveau. Il y a aussi la Russie qui n'est pas en train de se comporter de la manière dont nous l'aurions espéré. Et aussi la Chine", a affirmé Joe Biden qui montre qu'il partage les inquiétudes de ses pairs.

L'Otan se veut donc ferme avant une rencontre très attendue. Celle prévue mercredi à Genève, entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum