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Parler peu mais parler bien

1 juin 2012

Les journaux allemands dressent un bilan de la visite de quatre jours du président allemand Joachim Gauck en Israël et dans les territoires palestiniens. Il est aussi question de la situation en Syrie.

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Image : Reuters

« Populaire mais inefficace », titre die tageszeitung à propos de Joachim Gauck, tandis que la Frankfurter Allgemeine Zeitung parle d'un président qui éveille la sympathie mais c'est tout. Il faut dire aussi que les temps ont changé, écrit la F.A.Z.. Bien sûr, on aime toujours entendre, à Ramallah, que le président allemand soutient sans réserve la création d'un État palestinien. Mais pour l'heure, la question est plutôt de savoir comment amener le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à faire un pas dans la bonne direction, celle, par exemple, du gel des colonies en Cisjordanie.

La Süddeutsche Zeitung estime au contraire que Joachim Gauck a, lors de sa visite, dit beaucoup de choses de la bonne manière. D'une manière générale, c'est un président qui, depuis son entrée en fonction, utilise le langage à bon escient, qu'il s'agisse de parler ou de se taire. Ainsi, le président n'a pas repris à son compte la déclaration d'Angela Merkel selon laquelle la sécurité d'Israël est une raison d'État pour Berlin. D'une certaine manière, Joachim Gauck rappelle une fois encore clairement qu'un président allemand a seulement le droit de parler et que c'est aux autres d'agir.

Syrie, où va-t-on ?

Syrien UN Kofi Annan Pressekonferenz in Damaskus
Rares sont ceux qui croient que le plan de Kofi Annan a encore des chances de réussirImage : picture-alliance/dpa

Die tageszeitung évoque également la situation en Syrie et constate que le ton monte du côté américain. Si Mitt Romney, l'adversaire républicain de Barack Obama, continue d'accuser ce dernier de faible parce qu'il n'intervient pas en Syrie, le président sortant va finir par sortir de ses gonds. Les années électorales sont toujours mauvaises quand il s'agit de prendre des décisions politiques raisonnables. Il n'y a pourtant encore aucune raison de croire que le monde est en train de se diriger de manière irrémédiable vers une confrontation militaire avec la Syrie. Ce qui est sûr c'est qu'avec le quasi échec de la mission de l'émissaire de l'ONU, Kofi Annan, la clef du conflit se trouve désormais dans la main du président syrien et de ses alliés, la Russie, la Chine et l'Iran. On ne peut pas dire que ce soit des puissances à qui l'on confie tout sourire la responsabilité d'une guerre ou d'une paix. Autrement dit, il n'y aura pas de bonne solution pour la Syrie. Dans le meilleur des cas, ce sera la moins pire.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc