Présidentielle au Brésil : les deux favoris des Brésiliens
5 octobre 2018Ce dimanche 7 octobre a lieu la présidentielle au Cameroun. Mais on vote aussi au Brésil. Plus de 147 millions de Brésiliens vont élire leur président mais aussi les députés, gouverneurs et sénateurs.
Jair Bolsonaro ne manque pas de faire parler de lui. En dépit de son absence lors du dernier débat avant le scrutin, il était au centre de l’attention. Le leader d'extrême droite est en effet convalescent après avoir reçu un coup de couteau durant la campagne.
Une absence qui a suscité des critiques d’autant qu'il est en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, selon un dernier sondage. Selon Ricardo Esmael, politologue à l’Université catholique de Rio de Janeiro, "l'attaque de Juiz de Fora a en quelque sorte consolidé sa candidature et Jair Bolsonaro en a tiré parti en renforçant son soutien électoral. Il était de l'ordre de 20% avant l'attaque et maintenant il est proche de la fourchette de 30%."
De nombreux Brésiliens tirent toutefois la sonnette d'alarme à propos des opinions autocratiques de Jair Bolsonaro, ses dérapages racistes, homophobes et sa nostalgie affichée de la dictature militaire.
Bolsonaro- Haddad : deux styles différents
Le style de Jair Bolsonaro n’a rien à voir avec celui de son principal challenger, Fernando Haddad, 55 ans, professeur de sciences politiques à l'Université de Sao Paulo, également membre du barreau.
Le candidat du Parti des Travailleurs (PT, gauche) a été propulsé au devant de la scène quand son mentor, l’ex président Lula, a été emprisonné.
Les défis du futur président
Pour l’analyste politique Pablo Saturnino, quelque soit le profil du gagnant, il a un défit prioritaire. "Le plus grand défi est de regagner la confiance des investisseurs et d'organiser financièrement l'État. La crise fiscale a créé une grande méfiance quant à la capacité de l'État brésilien à payer ses factures, non seulement celles du gouvernement, mais aussi des États et des municipalités. Le président aura un rôle très important à jouer: il doit principalement restaurer la confiance des investisseurs et résoudre les conflits pouvant exister entre les Etats, les municipalités et le gouvernement."
Si aucun candidat n'obtient la majorité à l’issue du scrutin de dimanche, les deux premiers gagnants du vote se retrouveront face à face le 28 octobre pour un second tour.