Présidentielle au Congo, l'opposition divisée
18 février 2021Pour Paulin Makaya, le président du parti Unis pour le Congo (UPC), il y a nécessité d’un dialogue national plutôt que d’une élection présidentielle.
"Qu’on regarde les règles ! On ne peut pas aller accompagner les gens qui disent que nous allons pour un coup KO, non ! Nous sommes là pour gagner", indique l’opposant."Maintenant, nos amis qui se disent de l’opposition, bonne chance… nous allons voir ce que cela va donner", ajoute-t-il.
L’UPADS, le principal parti de l’opposition a aussi jeté l’éponge. Le chef de file de l’opposition ne sera donc pas candidat.
Le responsable de la communication à l’UPADS, Sidoine Romaric Moukoukou, explique la position de son parti. "Pour nous, la raison fondamentale, c’est l’impréparation de cette élection présidentielle par le gouvernement qui, pendant cinq ans, n’a pas été capable d’améliorer substantiellement notre système électoral pour garantir la crédibilité et la sincérité des résultats. Les évêques sont revenus là-dessus ", argumente-t-il.
Des opposants candidats
Mais il y a bien des opposants qui ont déposé leur candidature, dont Mathias Dzon, Anguios Nganguia Engambe ou Guy Brice Parfait Kolelas, arrivé deuxième en 2016. Son directeur de campagne, Rodrigue Mayanda, soutient que la politique de la chaise vide ne paye pas. "La situation sera autre que celle de 2016. Nous allons, grâce à ce désir de changement, grâce à une participation massive de la population, gagner cette élection. Nous savons que le dispositif de fraude et de tricherie est déjà mis en place mais nous sommes galvanisés par le fait que le peuple veut profondément le changement ", affirme Rodrigue Mayanda.
Le PCT, le parti au pouvoir, et ses alliés ont expliqué que la Constitution ne devait pas être violée et que les élections doivent avoir lieu à la date prévue.
La candidature de Michel Mboussi Ngouari, qui se réclame de l'opposition modérée et est membre de la Convention des partis républicains, a été écartée. Il n'y a donc plus que sept candidats, dont le président sortant Denis Sassou Nguesso, âgé de 77 ans et depuis 36 ans au pouvoir.