Lassina Zerbo, nouveau Premier ministre du Burkina Faso
10 décembre 2021"Le président du Faso, président du conseil des ministres, vu la Constitution décrète : Monsieur Lassina Zerbo est nommé Premier ministre", a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, à la télévision nationale du Burkina Faso ce vendredi (10.12.2021).
Fonctionnaire de l'Onu
Le nouveau Premier ministre du Burkina Faso était secrétaire exécutif de l'organisme de surveillance de l'interdiction des essais nucléaires (Otice) de 2013 à août 2021.
Lassina Zerbo a été nommé 48h après la démission du gouvernement du Burkina Faso, en proie à des attaques djihadistes récurrentes.
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A 58 ans, Lassina Zerbo parle couramment l'anglais, le français et plusieurs autres langues africaines, d'après son cv parvenu à DW Afrique. Il est marié et père de trois filles. Le docteur en géophysique a remporté plusieurs prix dont celui de la "diplomatie scientifique" décerné en 2018 par l'association américaine pour l'avancée de la science.
Il succède à Joseph Dabiré, limogé mercredi soir (08.12.2021) dans un contexte de forte pression d'une partie de la population burkinabè contre l'exécutif, accusé d'être incapable d'enrayer la violence djihadiste qui frappe le pays. Des manifestants ont récemment exigé la démission du président Roch March Christian Kaboré réélu en 2020 pour un mandat de cinq ans.
Un nouveau gouvernement devrait être formé dans les prochains jours.
Attaques terroristes récurrentes
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait au moins 2.000 morts et 1,4 million de déplacés.
Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l'est du pays.
Vendredi soir, avant l'annonce de la nomination de Lassina Zerbo, le président Roch Marc Christian Kaboré avait appelé au "rassemblement" pour vaincre le terrorisme.
"Tous les Burkinabè doivent être de ce combat, car c'est le seul qui vaille la peine aujourd'hui d'être mené", a-t-il déclaré dans une adresse à la nation, à la télévision publique.