RDC, la publication du calendrier électoral fait débat
6 novembre 2017Les élections présidentielles et législatives sont attendues par plus d’un congolais. Les acteurs politiques actuels ont largement dépassé leur mandat, et des voix s’élèvent pour demander au pouvoir actuel en RDC de respecter l’accord de la Saint-Sylvestre.
Le texte est celui qui exige l’organisation des élections avant la fin de l’année 2017. A présent rien ne semble marcher dans cette logique. Conséquence : la colère monte. Des acteurs politiques exigent le départ du Président Kabila et évoquent l’organisation d’une transition.
Le 31 décembre ou rien
Le calendrier électoral que propose la CENI va-t-il changer la donne ? "Les élections doivent être organisées avant le 31 Décembre 2017. Produire un calendrier qui se prolonge même une minute après 2017 ce sera une déclaration contre le peuple congolais" s'indigne Gariel Kolongo un cadre politique de l’opposition.
Satisfaction du côté de la majorité
Pour ceux qui dirigent, le calendrier est un signal fort. Ils estiment que c’est une occasion pour les Congolais de remettre leur pays dans l’ordre constitutionnel. Une raison pour eux de lancer un message d’apaisement.
"Bienvenu le calendrier électoral, il faut que tout le monde, société civile, opposition, majorité que nous puissions accueillir ce calendrier. Nous allons tous naviguer vers le rendez-vous tant attendu des élections" explique Edgard Mahungu du Bloc Uni pour la Renaissance et l’Emergence du Congo, le BUREC.
La société civile n'en démord pas
Que fait la société civile pour accompagner le processus ? Quel va être son combat après la fixation des dates pour le déroulement des scrutins ? Etienne Kambale plaide pour le réalisme. "2017 n’est pas réaliste. Pour que nous puissions organiser les élections, la loi doit être modifiée. On doit terminer l’enrôlement là où c’est encore en cours".
Notons que l’annonce de la publication du chronogramme électoral, est intervenue peu de temps après le passage au Congo de l’ambassadrice des Etats Unis à l'ONU Nikki Haley. Elle a dit que son pays soutiendrait le processus électoral à condition qu’il ne ne dépasse pas l’année 2018.