La Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait crédité Félix Tshisekedi de 73,34% des voix. La Cour constitutionnelle a ainsi retranché des scores des 26 candidats à la présidentielle les suffrages enregistrés dans deux circonscriptions où la Céni a annulé le 5 janvier les élections générales pour cause de fraudes diverses.
Le 20 décembre 2023 s’est tenu quatre scrutins: présidentielle, législatives, provinciales et locales. Ils avaient été prolongés d'au moins une journée pour cause de nombreux problèmes logistiques. Plus de 40 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants de l'immense pays d'Afrique centrale, étaient appelés aux urnes.
Cependant, les chiffres définitifs ne modifient pas le classement des 26 candidats qui étaient en lice pour la présidentielle, une élection à un seul tour, mais changent légèrement pour certains leur pourcentage de voix obtenues.
C’est ainsi que le président Félix Tshisekedi est suivi de l'ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi, qui recueille 18,08% des suffrages (inchangé), puis de l'autre opposant Martin Fayulu, qui en obtient 4,92% (contre 5,33% selon les chiffres provisoires).
Un autre candidat, l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, est crédité de 1,13% des voix (contre 1,12). Tous les autres, y compris le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ne dépassent pas les 1%.
Que peut-on retenir de l’organisation de ces élections générales?
Eric Topona a posé la question à trois invités sous l’Arbre à palabres:
- Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l'Institut français de relations internationales (IFRI).
- Ithiel Batumike, chercheur principal à l'institut Ebuteli.
- Jean-Claude Mputu, politologue et porte-parole de la campagne de la société civile "Le Congo n'est pas à vendre".